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Affichage des articles du mars, 2017

A moi pour toujours

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Laure Kasischke 4e de couverture : "A moi pour toujours" : tel est le billet anonyme que trouve Sherry Seymour dans son casier de professeur à l'université un jour de Saint-Valentin. Elle est d'abord flattée par ce message qui tombe à point nommé dans son existence un peu morne. Mais cet admirateur secret obsède Sherry. Une situation d'autant plus troublante qu'elle est alimentée par le double jeu de son mari. Sherry perd vite le contrôle de sa vie, dont l'équilibre n'était qu'apparent, et la tension monte jusqu'à l'irréparable. Laura Kasischke peint avec talent une réalité américaine dans laquelle tout, y compris le désir, semble bien ordonné. Mon avis : Amateurs de romance, passez votre chemin ! Si le titre peut nous laisser présager une histoire romantique, il n'en est rien. Jugez-plutôt : Sherry Seymour est professeur à l'université et a une vie trop bien rangé à son goût : son mar

Le cas Charlotte Lucas

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Dans Orgueil et préjugés de Jane Austen Pourquoi parler de Charlotte Lucas? (Et qui est Charlotte Lucas ?) Charlotte Lucas est un personnage secondaire d'Orgueil et préjugés. Amie d' Elisabeth Bennet , Charlotte est, à la fois, plus âgée que cette dernière (27 ans au début de l'histoire) et moins jolie qu'elle. La description de Mrs Bennet est sans équivoque lorsqu'elle parle d'elle, avec une certaine partialité, à Mr Bingley : "... et les demoiselles Lucas sont fort gentilles. C'est dommage seulement qu'elles ne soient pas plus jolies ; non pas que je trouve Charlotte vraiment laide, mais aussi, c'est une amie tellement intime." Si Charlotte est la fille aîné de William Lucas , ou plutôt, de Sir William Lucas, elle est aussi dans une situation précaire : à 27 ans, elle n'a guère de chance de se voir proposer le mariage et a peur de se retrouver vieille fille et à la charge du reste de sa famille. Il e

Le Dr March marie ses filles

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Louisa May Alcott 4e de couverture : Les quatre filles du docteur March ont bien grandi ! Alors que Meg épouse l'homme qu'elle aime, Jo part s'installer à New-York afin de devenir écrivain, Amy voyage en Europe et Beth profite de sa vie paisible auprès de ses parents. Entre les rires et les larmes, la vie n'est plus la même chez les March. Mon avis : Lorsque j'étais petite, Les quatre filles du Dr March était un de mes livres préférés. Je l'ai lu et relu. Je regardais aussi le dessin animé japonais qui reprenait les aventures de mes quatre héroïnes préférés. Dans le livre et le dessin animé, j'adorais la complicité particulière qui liait Jo Et Beth, mes deux personnages préférés : elles étaient, à l'opposé, mais s'adoraient. Puis, j'ai vu l'adaptation de 1994 avec Winona Ryder et Claire Danes (entres autres). Et, devant ce film, j'étais comme ça : J'ai ressenti, exact

La curiosité est un péché mortel

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Ann Granger 4e de couverture : En 1864, Lizzie Martin se rend à New Forest pour servir de dame de compagnie à la jeune Lucie Craven , endeuillée par la mort de son nourrisson. Mais pourquoi cette dernière ne cesse t-elle de clamer que le bébé lui a été volé ? Pour sa famille, il est clair que Lucy a perdu la raison. Des suspicions bientôt accrues lorsqu'un homme est retrouvé assassiné, la jeune femme couverte de sang à ses côtés. Afin de démêler cette affaire, Lizzie aura bien besoin de toute l'aide de son ami de Scotland Yard, le bel inspecteur Benjamin Ross ... Mon avis : J'ai retrouvé avec plaisir les personnages de Lizzie et Benjamin que j'avais quitté après la lecture d' Un intérêt particulier pour les morts . J'avais commencé le premier volume des aventures de Lizzie et Benjamin uniquement parce que je trouvais les couvertures jolies. Et j'avais aimé ce premier livre : une intrigue policière bien mené

Maman a tort

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Michel Bussi 4e de couverture : Rien n'est plus éphémère que la mémoire d'un enfant... Quand Malone , du haut de ses trois ans et demi, affirme que sa maman n'est pas sa vraie maman, même si cela semble impossible, Vasile , Psychologue scolaire, le croit. Il est le seul. Il doit agir vite. Découvrir la vérité cachée. Trouvée de l'aide. Celle de la commandante Marianne Augresse par exemple. Car, déjà, les souvenirs de Malone s'effacent. Ils ne tiennent plus qu'à un fil. Le compte à rebours a commencé. Qui est vraiment Malone ? Mon avis : Déjà, parlons de la construction de cet ouvrage :  Comme énormément de romans (le trône de fer, par exemple), chaque chapitre nous offre le point de vue d'un personnage différent : Marlone, Vasile, Marianne Augresse,... Et le roman débute, aussi, par un court chapitre, qui est, en réalité, la fin de l'histoire. C'est très personnel, bien sûr, mais j'ai beaucoup de ma

Persuasion

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D'après un roman de Jane Austen, Téléfilm réalisé par Adrian Shergold Avec (entre autres) : Sally Hawkins Rupert Penry-Jones Anthony Head L'histoire : Ce téléfilm, diffusé pour la première fois par la BBC en 2007, est donc une adaptation du dernier roman achevé de Jane Austen et nous conte l'histoire d' Anne Elliot, deuxième fille de Sir Walter Elliot . Laissez-moi, tout d'abord, vous présenter la famille d'Anne : Sir Walter Elliott : son titre fait sa fierté, il aime se regarder dans les miroirs et ses dépenses l'ont ruinées. Elisabeth Elliott : Sœur aînée d'Anne, exacte copie de son père. N'a épousé personne puisque aucun homme n'a autant de valeur qu'elle. Mary Elliott   Musgrove : La dernière de la famille, mariée à Charles Musgrove. Hypocondriaque.  Charles Musgrove : Beau-frère d'Anne, donc. Il avait demandé la main d'Anne mais cette dernière a refusé sa demande. William Walter Elliot

La femme de trente ans

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Honoré de Balzac 4e de couverture : Un des mythes fondateurs de l'histoire de la condition féminine. Avec la femme de trente ans, le thème immémorial de l'émancipation des femmes sort de la fable ou de l'illusion comique pour s'insérer dans le contexte de la société libérale issue de la révolution de 1830. La liberté politique, c'est aussi, pour la femme jusque-là enfermée dans ses devoirs d'épouse et de génitrice, le droit à l'indépendance morale et au désir. "A trente ans", l’héroïne de Balzac découvre que non seulement elle peut encore être aimée mais qu'il ne lui est pas interdit de devenir un être humain à part entière. Au prix de quelles luttes ! Mon avis : Je ne sais pas si je suis la seule dans ce cas, mais je ressens toujours une petite appréhension avant d'entamer un ouvrage d'un auteur "classique". J'ai peur de : 1. Ne pas comprendre                      2. Ne pas aimer

Elles

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Virginia Woolf 4e de couverture : Elles sont grandes ou simples bourgeoises, débutantes ou femmes du monde. Elles vivent à la Renaissance, en pleine Révolution française, au début ou à la fin du XIXe siècle. Elles fréquentent qui les rois, qui les anarchistes, qui les philosophes. Le plus souvent, elles sont éclipsées par leur père, par leur frère, par leur mari, voire par leur créature. Mais leur point commun n'est pas leur sexe ; c'est le courage avec lequel elles s'élancent dans le vide - celui de la page blanche - pour découvrir en vol des espaces inconnus. Le portrait que Virginia Woolf consacre à chacune d'entre elles fait à chaque fois vibrer une sensibilité unique, précieuse, plus rare que ne furent jamais les diamants. Son livre n'est pas celui d'une militante. De salons en imprimeries, dans la paisible campagne de Madame de Sévigné ou parmi l'activité bouillonnante de poètes métaphysiques, Virginia Woolf, si rarement à l'

Le professeur

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Charlotte Brontë : 4e de couverture : Orphelin depuis l'enfance, William Crimsworth sait qu'il ne peut compter que sur lui-même, refusant l'aide que ses oncles ne lui accordent qu'avec mépris. Victime du caractère irascible d'Edward son frère aîné, il choisit de s'exiler en Belgique. Son bonheur et sa libération, il devra les conquérir de haute lutte, après avoir gravi "la colline de la difficulté". A Bruxelles, une nouvelle vie s'offre à ce jeune homme pauvre et humilié. Professeur dans une école de garçons, William voit ses qualités vite remarquées. On lui découvre d'enseigner l'anglais dans le "pensionnat pour demoiselles" de Mme Reuter, qui devient sa confidente. Mais lorsqu'il s'éprend par la suite de Frances Henri, comme lui, orpheline et étrangère, qui enseigne la couture, c'est Mme Reuter qui en prend ombrage. Et, un matin, William apprend que Mrs Henri a changé d'établissement...

Carnets

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Henry James 4e de couverture : Pendant plus de trente ans - de 1878 à 1911 -, Henry James a tenu des carnets dans lesquels il a consigné la vie de son oeuvre : invention de sujets, genèse des histoires, résumés, projets, mais aussi interrogations et doutes. Véritable laboratoire pour celui qui affirme : "Impossible de rien faire de valable en art ou en littérature sans idées générales." Ces pages, qui constituent un extraordinaire document sur la création littéraire, se lisent comme autant d'histoires courtes, de romans possibles, de saynètes vivantes. Un livre rare, qui montre qu'Henry James a révolutionné la pratique du roman par une réflexion sur sa forme et par l'invention de techniques nouvelles : en renonçant au romanesque superficiel pour descendre dans les profondeurs du cœur. Mon avis : A lire ! Mais en piochant de temps en temps quelques phrases, quelques pages. Ne cherchez pas dans cet ouvrage, des traces d

Mary Poppins

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Pamela Lyndon Travers 4e de couverture : Mary Poppins, la nouvelle gouvernante des quatre enfants Banks, est vraiment très spéciale ! Elle monte l'escalier sur la rampe, ouvre un sac vide et en tire un lit pliant, verse de la même bouteille du sirop de citron, de la glace à la fraise, du lait et... du rhum ! La fantaisie, le merveilleux et l'extravagance viennent soudain bouleverser la vie quotidienne de toute la famille. Mon avis : Comme une grande majorité, je pense, je connais Mary Poppins par le film éponyme de 1964 et je n'ai pu m’empêcher de lire le roman en le comparant avec celui-ci : revoyant les traits de Julie Andrews et repensant aux scènes et caractères des personnages du film. Moi, lorsque je me rends compte que Bert est quasi-inexistant du livre ! J'ai aimé ma lecture même si le personnage de Mary Poppins m'a paru beaucoup moins aimable que dans le film. Plus imbue d'elle-même aussi ! Elle adore

Le fauteuil de grand-mère

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Charlotte Herman  4e de couverture : Les parents ont décidé : Sheila partagera sa chambre avec Grand-mère qui ne peut plus vivre seule : "Pourquoi moi, pense Sheila furieuse, pourquoi pas Muriel?" Très vite, Sheila découvre cette grand-mère qui sait tant de choses. Mais comment-faire pour qu'elle ne se sente pas inutile? Comment faire comprendre aux parents et à Muriel que Grand-mère est malheureuse? Sheila fait tout ce qu'elle peut pour l'aider... mais ses idées ne sont pas toujours appréciées... Mon avis : Le fauteuil de Grand-mère est le roman de mon enfance et il est toujours un peu risqué de relire les histoires de son enfance : la déception est parfois au bout lorsqu'on ne retrouve pas la même magie à la relecture. Edité en France en 1980, le livre nous raconte l'histoire d'une jeune américaine obligée de partager sa chambre avec sa Grand-mère. Et même si Sheila adore sa Grand-mère, la jeune américaine de dix

Le théorème du homard

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Graeme Simsion Résumé : Le professeur de génétique, Don Tillman (ayant sans le savoir le syndrome d'asperger), a un projet : trouver une épouse, mais attention, pas question pour ce génie de laisser le hasard des rencontres décider. Non, il préfère mettre au point un questionnaire très détaillé pour trouver la femme idéale. Le professeur rencontre, alors, Rosie (qui ne correspond à aucun des critères), celui-ci accepte malgré tout de l'aider lorsqu'il apprend son histoire parce que la jeune fille a son propre projet : savoir qui est son père biologique. Les voici, donc, tous deux partis pour une aventure un peu folle où ils devront utiliser toutes leurs ruses pour prélever les échantillons ADN des pères éventuels de Rosie. Mon Avis : Une comédie romantique très drôle avec deux personnages principaux très attachants et des personnages secondaires beaucoup moins attachants. Impossible de ne pas penser au docteur Sheldon Cooper en lisant l'hi