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Affichage des articles associés au libellé Littérature en musique

Littérature en musique [12]

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  Le songe d'Athalie par Henri Salvador Cela faisait très longtemps que je n'avais pas partagé des textes littéraires mis en musique. J'ai découvert, il y a quelques semaines, cette curiosité et je ne peux pas m'empêcher de vous la partager.  Le songe d'Athalie est un monologue issu de la pièce, Athalie, de Jean Racine, écrite en 1691. Mis en musique par Henri Salvador, dans une version très rock, cela donne une version assez étrange à la première écoute mais que j'ai fini par bien apprécié.  La voix et la manière de chanter d'Henri Salvador donne à ce songe tragique un peu d'humour. Voici le texte de Jean Racine : C'était pendant l'horreur d'une profonde nuit. Ma mère Jézabel devant moi s'est montrée, Comme au jour de sa mort pompeusement parée. Ses malheurs n'avaient point abattu sa fierté ; Même elle avait encor cet éclat emprunté Dont elle eut soin de peindre et d'orner son visage, Pour réparer des ans l'irréparable outrag

Littérature en musique [11]

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Eh oui, me voici de retour avec cette chronique que j'avais un peu abandonnée. J'ai choisi pour ce retour une chanson de Françoise Hardy. Si vous n'avez rien à me dire : Cette chanson est extraite de son album : L'amour fou. Et le poème à l'origine de cette chanson est de Victor Hugo : Si vous n’avez rien à me dire, Pourquoi venir auprès de moi? Pourquoi me faire ce sourire Qui tournerait la tête au roi? Si vous n’avez rien à me dire, Pourquoi venir auprès de moi? Si vous n’avez rien à m’apprendre, Pourquoi me pressez-vous la main? Sur le rêve angélique et tendre, Auquel vous songez en chemin, Si vous n’avez rien à m’apprendre, Pourquoi me pressez-vous la main? Si vous voulez que je m’en aille, Pourquoi passez-vous par ici? Lorsque je vous vois, je tressaille: C’est ma joie et mon souci. Si vous voulez que je m’en aille, Pourquoi passez-vous par ici? J'aime beaucoup la version de  François

Littérature en musique (10)

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Victor Hugo Demain, dès l'aube Le poème écrit par Victor Hugo pour sa fille Léopoldine : Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. Et le voici mis en musique par Christophe Bourdoiseau : Mais aussi par Pierre Perret : Quelle est votre version préférée ?

Littérature en musique (9)

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La cigale et la fourmi : Une découverte pour moi puisqu'en fouillant un peu pour trouver une nouvelle idée pour cette chronique, j'ai découvert cette petite pépite. Charles Trenet chantant la célèbre fable de La Fontaine : La cigale et la fourmi ! Le texte de la Fable : La Cigale, ayant chanté Tout l'Été, Se trouva fort dépourvue Quand la bise fut venue. Pas un seul petit morceau De mouche ou de vermisseau. Elle alla crier famine Chez la Fourmi sa voisine, La priant de lui prêter Quelque grain pour subsister Jusqu'à la saison nouvelle. Je vous paierai, lui dit-elle, Avant l'Oût, foi d'animal, Intérêt et principal. La Fourmi n'est pas prêteuse ; C'est là son moindre défaut. « Que faisiez-vous au temps chaud ? Dit-elle à cette emprunteuse. — Nuit et jour à tout venant Je chantais, ne vous déplaise. — Vous chantiez ? j'en suis fort aise. Eh bien !dansez maintenant. » Eh, bien, je d

Littérature en musique (8)

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Guillaume Apolinnaire Le pont Mirabeau Et, je commence tout de suite par la version de Marc Lavoine extrait de son très joli album éponyme : Et le poème :  Sous le pont Mirabeau coule la Seine             Et nos amours        Faut-il qu'il m'en souvienne La joie venait toujours après la peine      Vienne la nuit sonne l'heure      Les jours s'en vont je demeure Les mains dans les mains restons face à face             Tandis que sous        Le pont de nos bras passe Des éternels regards l'onde si lasse      Vienne la nuit sonne l'heure      Les jours s'en vont je demeure L'amour s'en va comme cette eau courante             L'amour s'en va        Comme la vie est lente Et comme l'Espérance est violente      Vienne la nuit sonne l'heure      Les jours s'en vont je demeure Passent les jours et passent les semaines             Ni temps passé        Ni les amours reviennent Sous le pont Mir

Littérature en musique (7)

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C'est reparti pour un petite chronique de littérature en musique. Et c'est encore une fois un poème qui est mis à l'honneur aujourd'hui puisqu'il s'agit de : Le Dormeur du val Arthur Rimbaud C'est un trou de verdure où chante une rivière Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.   Ce magnifique sonnet a été mis en musique par Yves Montand : Mais aussi par J

Littérature en musique (6)

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Jean-Louis Aubert chante Michel Houellebecq En avril 2014, Jean-Louis Aubert décide d'adapter les poèmes de Michel Houellebcq dans un album-concept appelé simplement : Aubert chante Houellebecq. Le recueil de Michel Houellebecq à l'origine des chansons de Jean-Louis Aubert s'appelle Configuration du dernier rivage. Un titre que j'aime beaucoup est Isolement : On entend que Jean-Louis Aubert ne s'est pas renié pour composer les musiques. Il reste dans son univers. Et pour avoir lu et vu quelques interviews de Michel Houellebecq, il s'est dit honoré d'être une source d'inspiration et a apprécié ce projet. J'avoue ne jamais avoir lu (et avoir eu envie de lire) Michel Houellebecq, donc, je n'ai pas d'avis sur son travail et ai entendu les deux opinions sur ce personnage de la littérature française.  Et le texte : Où est-ce que je suis ? Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que je fais ici ? Emmenez-moi pa

Littérature en musique (5)

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Heureux qui comme Ulysse Joachim Du Bellay Mis en musique par Ridan  Vous souvenez-vous de cette chanson qui nous avons entendu toute l'année 2007 (Dix ans déjà) ? Et bien, comme vous le savez certainement, il s'agit d'un Extrait des poèmes de Joachim Du Bellay issu de son recueil : Les regrets Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme cestui là qui conquit la toison, Et puis est retourné, plein d’usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son aage ! Quand reverray-je, helas, de mon petit village Fumer la cheminee, et en quelle saison Reverray-je le clos de ma pauvre maison, Qui m’est une province, et beaucoup d’avantage ? Plus me plaist le sejour qu’ont basty mes ayeux, Que des palais Romains le front audacieux ; Plus que le marbre dur me plaist l’ardoise fine, Plus mon Loyre Gaulois, que le Tibre Latin, Plus mon petit Lyré, que le mont Palatin, Et plus que l’air marin la douceur Angevine

Littérature en musique (4)

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Le condamné à mort Sur mon cou Jean Genet     Nous revoici parti sur un poème de Jean Genet cette fois : Poème qu'il a d'ailleurs dédié à un assassin guillotiné. Voici la partie du poème mis en musique : Sur mon cou sans armure et sans haine, mon cou Que ma main plus légère et grave qu’une veuve Effleure sous mon col, sans que ton cœur s’émeuve, Laisse tes dents poser leur sourire de loup. Ô viens mon beau soleil, ô viens ma nuit d’Espagne, Arrive dans mes yeux qui seront morts demain. Arrive, ouvre ma porte, apporte-moi ta main, Mène-moi loin d’ici battre notre campagne. Le ciel peut s’éveiller, les étoiles fleurir, Ni les fleurs soupirer, et des prés l’herbe noire Accueillir la rosée où le matin va boire, Le clocher peut sonner : moi seul je vais mourir. Ô viens mon ciel de rose, ô ma corbeille blonde   ! Visite dans sa nuit ton condamné à mort. Arrache-toi la chair, tue, escalade, mords, Mais viens   !  Pose ta joue contre ma tête ronde.

Littérature en musique (3)

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Que serais-je sans toi ? Jean Ferrat Magnifiquement interprété par Jean Ferrat, Que serais-je sans toi est avant tout un poème de Louis Aragon publié dans le recueil Le roman inachevé en 1956. Les poèmes de Louis Aragon ont été interprété par plusieurs artistes français. Le premier à mettre en musique ses poèmes est Georges Brassens ( Il n'y a pas d'amour heureux ). Mais revenons à Que Serais-je sans toi qui est bien sûr inspiré par l'amour et la muse de Louis Aragon : Elsa Triolet . La version de Louis Aragon : J'étais celui qui sait seulement être contre Celui qui sur le noir parie à tout moment Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre. Que cette heure arrêtée au cadran de la montre. Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant. Que serais-je sans toi que ce balbutiement. Un bonhomme hagard qui ferme sa fenêtre Un vieux cabot parlant dans anciennes tournées L'escamoteur qu'on fait à son tour

Littérature en musique (2)

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Je voudrais pas crever Pour cet article numéro 2 de la littérature en musique, je propose le poème de Boris Vian : Je voudrais pas crever : Je voudrais pas crever Avant d'avoir connu Les chiens noirs du Mexique Qui dorment sans rêver Les singes à cul nu Dévoreurs de tropiques Les araignées d'argent Au nid truffé de bulles Je voudrais pas crever Sans savoir si la lune Sous son faux air de thune A un coté pointu Si le soleil est froid Si les quatre saisons Ne sont vraiment que quatre Sans avoir essayé De porter une robe Sur les grands boulevards Sans avoir regardé Dans un regard d'égout Sans avoir mis mon zobe Dans des coinstots bizarres Je voudrais pas finir Sans connaître la lèpre Ou les sept maladies Qu'on attrape là-bas Le bon ni le mauvais Ne me feraient de peine Si si si je savais Que j'en aurai l'étrenne Et il y a z aussi Tout ce que je connais Tout ce que j'apprécie Que je sais qui me plaît Le fond vert de l

Littérature en musique

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Adieu Camille Marc Lavoine et Julie Depardieu Pour changer un peu des chroniques lectures, je me suis dit qu'il pourrait être sympa de partager des textes littéraires (on ne se refait pas) qui ont été adapté en musique . J'ai déjà quelques idées en tête et j'ai décidé de commencer par un Extrait de la pièce de théâtre d' On ne badine pas avec l'amour d 'Alfred de Musset interprété par Marc Lavoine et Julie Depardieu (qui je trouve chante merveilleusement bien et toute en retenue) Le texte : Petite Re-contextualisation :  Perdican et Camille s'aiment mais Camille a peur de l'amour et d'avouer cette amour : la faute aux religieuses du couvent où elle a vécu. Toutes ont connu des histoires qui ont mal fini.  Elle prend donc la décision (un peu exagéré) de retourner vivre dans ce couvent. Lorsque Perdican l'apprend lors de la scène 5 de l'acte II, voici ce qu'il lui déclare : "Adieu, Camille, retourne à to