La femme de trente ans


Honoré de Balzac





4e de couverture :



Un des mythes fondateurs de l'histoire de la condition féminine. Avec la femme de trente ans, le thème immémorial de l'émancipation des femmes sort de la fable ou de l'illusion comique pour s'insérer dans le contexte de la société libérale issue de la révolution de 1830.
La liberté politique, c'est aussi, pour la femme jusque-là enfermée dans ses devoirs d'épouse et de génitrice, le droit à l'indépendance morale et au désir. "A trente ans", l’héroïne de Balzac découvre que non seulement elle peut encore être aimée mais qu'il ne lui est pas interdit de devenir un être humain à part entière. Au prix de quelles luttes !



Mon avis :



Je ne sais pas si je suis la seule dans ce cas, mais je ressens toujours une petite appréhension avant d'entamer un ouvrage d'un auteur "classique".

J'ai peur de : 1. Ne pas comprendre
                     2. Ne pas aimer
                     3. Ne pas aimer parce que je n'ai pas compris
                     4. Et par dessus tout de m'ennuyer


Je le dis tout de suite, aucune de ces 4 choses, ne s'est produit durant ma lecture. 

L'histoire : Julie épouse, contre l'avis de son père, le colonel Victor d'Aiglemont. Attention, le père de Julie n'est pas un tyran. Il met, simplement, en garde sa fille sur un mariage qui pourrait se révéler décevant.
Et il a raison, la passion de Julie pour Victor s'émousse au bout d'à peine un an. Celle de Victor pour Julie s'émoussera un peu plus tard. Leur mariage ressemble, à tout ce que la littérature a pu nous apprendre sur les mariages de l'époque : ils ont un enfant, il a des maîtresses, elle a un prétendant. 
Comme dans cette histoire, tout se passe mal, Julie provoquera involontairement la mort de ce prétendant Arthur Grenville (auquel elle n'a jamais cédé, malgré l'aveu de son amour pour lui).
Elle sera, longtemps, rongée de remords, confessera à un prêtre le manque d'amour qu'elle ressent pour cette fille, qui n'est pas né de celui qu'elle aime.

C'est un des passages qui m'a le plus touché, mais, il y a vraiment beaucoup de beaux passages dans ce livre et surtout une jolie peinture du caractère de l'héroïne : ses interrogations, ses peines, ses déceptions sa culpabilité.

Après cela, elle redécouvrira l'amour. A trente ans, donc. Avec Charles de Vandenesse. De brefs instants de bonheur volés. Et vite envolés.

Je ne veux pas en dire trop sur cette histoire. Mais à la moitié du roman, les événements se précipitent et prennent vraiment un tour feuilletonesque.
Ce roman de Balzac a été publié dans plusieurs revues et cela se ressent, à ce moment là. 
J'ai moins apprécié ces trop nombreux rebondissements qui m'ont cependant tenu en haleine. 
J'ai vraiment eu dû mal à lâcher ce livre.







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