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Homicides multiples dans un hôtel miteux des bords de Loire

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L. C. Tyler 4e de couverture : Vous aimez Agatha Christie et l'humour anglais ? Obscur auteur de polars, Ethelred Tressider n'a jamais rien fait comme tout le monde. Sa crise de la quarantaine, par exemple. Quand un homme ordinaire s'achète une Harley Davidson, fonde un groupe de métal ou trouve le chemin de Dieu, Ethelred, lui, a préféré disparaître pour toujours en abandonnant tout derrière lui. C'est compter sans son argent littéraire, la terrible Elsie Thirkettle , qui finit par le retrouver dans un hôtel miteux des bords de Loire, peuplé de quelques philatélistes réunis pour une foire aux timbres. Alors que nos deux protagonistes s'apprêtent à repartir pour l'Angleterre, un de ces collectionneurs obsessionnels a la mauvaise idée de mourir assassiné. Tous les clients de l'établissement étant assignés à résidence, Elsie et Ethelred vont en profiter pour mettre leur sagacité à l'épreuve. Lorsque deux autres clients sont retrouvés

Adolphe

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Constant 4e de couverture : Unique roman achevé de Benjamin Constant , Adophe (1816) raconte l'inexorable décomposition d'une relation amoureuse : sommé de quitter Ellénore au nom de de la carrière à laquelle on le destine, le narrateur ne parvient pas plus à rompre qu'à aimer. Les intermittences de ce cœur indécis précipiteront la catastrophe finale. Mais dans cette tragédie de l'impuissante, l'amante délaissée ne sera pas la seule victime. Car Adolphe est aussi le récit d'une impossible révolte : celle d'un homme broyé par la société. Chef d'oeuvre du roman d'analyse selon certains, témoignage sur le bouleversement des vies sous le Directoire et l'Empire pour d'autres, ce roman est d'abord, comme la suggère Constant, une fable poignante sur notre condition, une "histoire vraie de la misère du cœur humain". Mon avis : Je ne savais à quoi m'attendre en lisant Adolphe. Ou plutôt si, je m'attend

Toxique

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Françoise Sagan  4e de couverture :  "En été 1957, après un accident de voiture, je fus, durant trois mois, la proie de douleurs suffisamment désagréables pour que l'on me donnât quotidiennement un succédané de la morphine appelé le "875" (palfium). Au bout de ces trois mois, j'étais suffisamment intoxiquée pour q'un séjour dans une clinique spécialisée s'imposât. Ce fut un séjour rapide, mais au cours duquel j'écrivis ce journal que j'ai retrouvé l'autre jour." Françoise Sagan raconte sa désintoxication. Sous la forme d'un journal, on sent qu'elle s'adresse encore à un lecteur potentiel. Elle y décrit sa souffrance et son angoisse de la déchéance. Elle s'observe, s'ausculte, nous fait partager ses pensées, ses lectures et sa peur immense de la mort, du vide, de la solitude. Texte magnifiquement illustré par des dessins de Bernard Buffet. Mon avis : Je suis une grande admiratrice de  F

Passé imparfait

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Julian Fellowes 4e de couverture : Lorsque cette histoire commence, le narrateur est sans nouvelles de Damian Baxter depuis près de quarante ans. Alors qu'ils étaient inséparables lors de leurs études à Cambridge, leur indéfectible amitié s'est muée en une haine féroce, à la suite de mystérieux événements survenus lors de vacances au Portugal en 1970 . Aussi, le jour où notre homme reçoit une invitation de Damian, la surprise est-elle de taille. S'il est toujours plaisant d'avoir des nouvelles de nos vieux amis, il est en revanche plus intéressant encore d'en prendre de nos vieux ennemis. Après des retrouvailles déconcertantes dans un magnifique manoir de la campagne anglaise où Damian vit seul, entouré de son personnel, celui-ci fait à son invité une révélation inattendue : il est atteint d'une maladie incurable et n'a pas d'héritier à qui léguer son immense fortune. A moins que... Quelques années auparavant, une femme lui a adre

Charivari

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Nancy Mitford 4e de couverture : Paru en 1935, ce roman n'a pas été réimprimé pendant près de soixante-dix ans. Ceci à la demande de Nancy Mitford elle-même, qui souhaitait mettre un terme à la brouille que sa publication avait provoquée avec ses sœurs . Unity et Diana lui reprochaient en effet la caricature à peine masquée qu'elle faisait du mari de Diana sous les traits du charismatique et très nationaliste Capitaine Jack . Car, derrière ce qui est au premier abord une comédie enlevée, portée par le meilleur de l'humour anglais, transparaît une critique mordante des mœurs de la bonne société britannique, sur fond d'avènement du fascisme. Publié pour la première fois en français, Charivari demeure un régal de lecture et offre un témoignage décalé sur l'atmosphère de l-entre-deux-guerres en Angleterre. Mon avis : Noel Forster vient de toucher une jolie somme héritée de sa tante. Et il a la très mauvaise idée d'en parler à Jasper Asp

Pourquoi j'admire Jane Austen ?

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(Vaste question) En cette année de bicentenaire de la mort de Jane Austen (1775-1817) , je croise les doigts pour que nous ayons pleins de sorties de livres sur Jane Austen.  J'ai, déjà, vu que énormément d'ouvrages vont sortir en Grande-Bretagne, mais, malheureusement de notre côté de la Manche, je trouve que Jane Austen est encore méconnue !  En quelques mots, je vais vous dire pourquoi j'adore les ouvrages de Jane Austen. Ma rencontre avec Jane Austen : Mon premier "Jane Austen" est Persuasion. C'est peut-être surprenant de ne pas avoir commencé par Orgueil et préjugés ou Raison et sentiments mais je suis tombée sur Persuasion complètement par hasard. Sans connaître plus que cela les romans de Jane Austen. Et j'ai adoré ! Je suis tombée amoureuse du capitaine Frédéric Wentworth ! Je me relis la lettre de temps en temps et Persuasion fait parti (avec Orgueil et préjugés) de mes livres doudous : des livres que je me r

Avril enchanté

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Elisabeth Von Arnim 4e de couverture : Deux jeunes Londoniennes, Mrs. Wilkins et Mrs. Arbuthnot , décident, un jour de pluie trop sale et d'autobus trop bondés, de répondre à une petite annonce du Times proposant un château à louer pour le mois d'avril sur la Riviera.  En cachette de leurs maris, elles cassent leurs tirelires et trouvent deux autres partenaires pour partager les frais du séjour: l'aristocratique et très belle Lady Caroline Dester , qui veut fuir ses trop nombreux soupirants, et la vieille Mrs. Fisher , à la recherche d'un lieu paisible.  Les brillants dialogues, la drôlerie constante des situations et des personnages qui rappellent Noël Coward ou le meilleur Wodehouse , réussissent par une sorte de pudeur à faire presque oublier que ce roman exempt de gravité est aussi un des plus beaux textes que la littérature du XXe siècle ait consacrés à l'Italie. Mon  avis : Je ne savais pas vraiment à quoi m'at