QI

 

Christina Dalcher

Sympathique

Elena est une enseignante au fort quotient intellectuel. C'est une chance pour elle. Car, si cela n'avait pas été le cas, Elena aurait eu un avenir complètement bouché. 

Elle aurait été la dernière à faire ses courses. Elle aurait eu un emploi minable. Elle n'aurait quasiment pas eu d'argent et et elle aurait certainement vécu dans une campagne éloignée de tout. 

Mais, Elena est intelligente, et mieux, elle est mariée à un homme qui a non seulement un fort QI mais aussi un emploi au ministère de l'éducation. 

Elena a, donc, une vie que beaucoup désireraient. 

Mais, Elena se rend bien compte que des choses clochent dans son univers. Elle se questionne. Est-ce normal que les enfants soient soumis à un stress permanent dus aux examens ?

Est-ce logique qu'on les menace de rétrograder en cas de mauvaises notes. 

D'ailleurs, si la fille aînée d'Elena est brillante, ce n'est pas vraiment le cas de sa fille cadette. 

Et, cette fille cadette cause bien du soucis à Elena. 

Elena voit que sa fille est malheureuse. Trop stressée. 

Le mari d'Elena n'arrange rien : c'est à peine s'il s'adresse à sa fille cadette. Eh oui, pour lui, une fille qui a des difficultés à l'école, ne vaut pas vraiment la peine qu'on s'intéresse à elle. 

Oui, décidément, quelque chose cloche dans le monde d'Elena. 

Si, elle l'osait, elle pourrait même dire que ce monde est injuste. 

Mais, pour l'instant, Elena ne dit rien. 

Elle réussit à aider suffisamment sa fille cadette et à la maintenir dans l'élite. 

Mais jusqu'à où ?

Et, Elena acceptera t-elle de voir sa fille déchue de ses droits à cause de mauvaises notes ?

J'ai beaucoup apprécié ma lecture de QI. 

J'avais, déjà, lu Vox de Christina Dalcher, un livre que j'avais également apprécié.

J'ai retrouvé, à peu près, les mêmes thèses chers à l'auteure : un monde qui se veut au départ plus égalitaire et qui sombre dans une dictature sans nom. 

Les personnages ne se rendent pas assez tôt compte de la dictature dans laquelle ils sont en train de tomber et la révolte ne vient que trop tard. 

Le personnage d'Elena est très intéressant car on sent son ambivalence : elle a apprécié ses avantages qui sont une sorte de revanche sur son passé de lycéenne mais elle se rend, peu à peu, compte que le système est trop cruel pour être bon !

Cette prise de conscience se fait à vitesse grand V quand sa propre fille est menacée. C'est un électrochoc pour elle. 

Et, il était très intéressant de voir la remise en question de cette femme. 

J'ai aussi beaucoup apprécié la critique fait aux examens incessants stressants beaucoup trop les enfants sans réellement leur permettre de s'améliorer.

Les thèmes sont, donc, forts intéressants et je pense qu'ils plairont à de nombreux adolescents, et, adultes.

J'ai, comme vous le voyez, beaucoup apprécié ma lecture et pour moi QI est un excellent livre pour adolescents.

Envie de lire un autre livre de Christina Dalcher ?

Vox