Les contes interdits : Cendrillon

 

Sylvain Johnson

Raté

Cela faisait très longtemps que je répète que j'aimerais beaucoup lire des réécritures de contes. Malheureusement, ce premier choix de réécriture ne m'a vraiment pas convaincu, et, pour tout vous dire, j'ai même failli arrêté ma lecture après quelques pages. 

 

Il faut dire que le début de cette réécriture de Cendrillon est corsé pour ne pas dire gore et complètement déplacée. 

Cendrillon décide de tuer ses deux demi-sœurs et elle n'y va pas de main morte. Si les scènes des meurtres sont déjà très dures à lire, il y a une scène horrible où Cendrillon où plutôt Cendrine décide d'insérer sa lame dans les orifices de sa demi-sœur parce que cette dernière est nymphomane (amies féministes, passez votre chemin).

C'est quasiment impossible de lire les descriptions de ces scènes. Je ne vous cache pas les avoir lues en diagonale tant tout ce gore ne sert à rien si ce n'est à donner la nausée aux lecteurs.

Comme si ce n'était pas suffisamment, Cendrine décide, ensuite, de tuer un policier. 

Le récit alterne avec des scènes de Cendrine en prison (oui, elle n'a pas réussi à s'en sortir) et c'est à peine mieux. 

Des scènes sont franchement à vomir. Et, je n'exagère qu'à peine. 

Le personnage du père de Cendrine est risible surtout quand on lit la fin du livre. 

Le personnage de Cendrine n'a aucune profondeur. 

On pourrait croire que le fait qu'elle soit folle et ait été maltraité puisse la rendre un brin complexe et un peu attachante mais on en est loin. 

Tous les autres personnages sont noirs ou blancs.On ne voit pas beaucoup de nuances dans ce livre. 

Le personnage de Murielle, "la fée" est, peut-être, le pire. 

Quand on lit le crime qui a poussé ce personnage en prison, on hésite entre le rire (nerveux) et les larmes tant  c'est grotesque.

Et, spoiler alert : tout est sexuel dans ce récit.

Absolument tout. Il n'y a que le sexe qui compte et les personnages ne pensent qu'à cela ou sont victimes de cela. 

Si un personnage va mal, c'est forcément à cause d'un viol. Si on veut montrer que quelqu'un est méchant, c'est forcément lié aux viols ou au sexe.

Rien d'autre ne compte.  

La psychologie ?

Il y en a pas.

Honnêtement, je ressors de cette lecture en me demandant pourquoi j'ai fini ce livre. Rien ne va dans cette histoire.