Trahir


Helen Dunmore


Photo de couverture Mercure de France Avis critique Antoine Bargel isbn 978-2-7152-3590-8


Époustouflant !


Voici un livre qui me sort un peu de ma zone de confort et qui a un sujet sur lequel je n'ai pas l'habitude de lire. 
Sous Staline, en 1952, à Leningrad, Andreï est un brillant médecin spécialisé dans les troubles articulaires et l'arthrose. 
Un après-midi, un de ses collègues lui demande d'examiner un patient. Mais pas n'importe quel patient. 
Il s'agit d'un enfant fils unique de Volkov.

Volkov. Un nom qui fait peur à son collègue. Volkov qui est le chef de la police secrète . Volkov qui ne tolérera aucune erreur.

Tous les collègues d'Andreï ont la même réaction quand il leur demande leur avis : il ne doit pas s'occuper de ce cas. Il doit laisser le dossier à leur collègue et se laver les mains du diagnostic de l'enfant. 
Tous ont en tête de nombreuses histoires à propos de scientifiques ou médecins accusés de trahison. La campagne d'Andreï le décourage aussi à s'impliquer.
Tous ont peur mais Andreï pense que les temps ont changé... La guerre n'est-elle pas finie ?

Andreï va donc s'impliquer. Et découvrir que son collègue lui a caché quelque chose de très important. Le patient est, en réalité, atteint d'un grave cancer des os. L'amputation de sa jambe est nécessaire pour n'espérer qu'une petite chance de guérison.

Imaginez vous bien que pour l'effrayant Volkov, accepter le diagnostic est impossible. Il avait fait construire une piste de course dans son jardin pour que son fils devienne un grand sportif.
C'est pourtant bien Andreï qui va devoir annoncer la terrible nouvelle au chef de la police secrète. Et, en faisant cela, il va bien trop s'impliquer dans cette histoire...

Bientôt, tous vont s'acharner contre lui et il va être lâcher par ses amis et collègues... 

Comme je l'ai dit plus haut, le sujet de ce roman ne m'est pas du tout familier. J'ai bien sûr quelques connaissances (un peu lointaines) de cette période de l'histoire russe mais je ne suis pas du tout une spécialiste. 
J'ai pourtant aimé ce roman qui prend vraiment aux tripes. Non seulement le personnage d'Andreï est attachant mais le personnage du fils de Volkov aussi ! 
Nous les voyons tous deux lutté pour leur (sur)vie.
Au fur et à mesure du roman, nous voyons les filets se resserraient autour d'Andreï pourtant nous avons toujours ce mince espoir en la justice.
 Mais qu'est ce que la justice en Russie sous Staline ? Rien qu'un mot !

Andreï peut bien se battre. Il doit aussi penser à son épouse et au frère de cette dernière. Il doit penser à sa famille et à les protéger...

C'est une histoire révoltante. Une histoire qui encore une fois prend véritablement aux tripes. Une histoire qui me donne envie d'en savoir plus sur cette époque Stalinienne. Et surtout, une histoire que je n'oublierai pas de si tôt.

Ce roman est un véritable coup de cœur pour moi ! C'est un roman que je ne pensais pas fait pour moi, qui m'a perturbé et que j'ai adoré ! 
Un roman à lire et à faire lire !


Commentaires

  1. C'est génial de lire quelque chose de différent et de passer un si bon moment ! Ce n'est pas forcément quelque chose vers quoi je serais allée mais du coup à tenter !

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    1. Oui, je ne savais pas si ça allait me plaire ou non et je suis contente d'avoir donné sa chance à ce livre.

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  2. Il a l'air vraiment passionnant ce livre. J'aime bien l'URSS même si je ne suis pas une spécialiste. L'histoire a l'air intéressante. J'imagine bien le conflit intérieur que doit connaitre ce médecin : entre son serment de médecin et sa propre vie. Je me note le titre.

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    1. Je pense que c'est vraiment un livre qui pourrait te plaire !

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  3. Je note tout de suite ! Comme toi, cela me sortira ma zone de confort mais c'est agréable aussi de se laisser happer par des romans forts et poignants. Il m'est arrivé la même chose avec "Balzac et la petite tailleuse chinoise" de Dai Sijie qui m'a marquée.

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    1. Ah c'est un livre dont j'avais entendu beaucoup de bien. Tu me donnes envie de le découvrir enfin... Je ne sais pas trop à quoi m'attendre avec un tel titre...

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