Northanger Abbey


Jane Austen

[Relecture]


Photo de couverture Avis Blog ISBN 978-2-264-02380-3


4e de couverture :


Par sa gaucherie, ses rêveries naïves et son engouement pour les vieux châteaux, Catherine Morland semble loin des modèles de vertu.
Mais si cette jeune Bovary délicatement british n'a rien d'une héroïne, c'est que Jane Austen s'amuse !
Et nous emporte, d'une plume malicieuse, d'un bout à l'autre du plus moderne des romans austeniens.


Mon avis :

Un concentré de malice et d'espièglerie !


Etant en pleine relecture des chefs d'oeuvre de Jane Austen, je me suis attaquée à Northanger Abbey. Un des romans les plus méconnus de Jane Austen. 
Et pourtant...
Ce roman est une parfaite réponse à ceux qui n'ont jamais lu une ligne de Jane Austen qui pensent que Jane Austen n'est que la précurseur des auteurs de roman à l'eau de rose.

Dans Northanger Abbey, Jane Austen se livre à son exercice préféré : la parodie.
La parodie des romans gothiques qui étaient très à la mode à l'époque de Jane Austen. 

Catherine Morland est, en effet, une héroïne de Jane Austen bien différente de toutes les autres : elle se démarque par sa grande naïveté et par son imagination débordante. 
Ainsi, lorsqu'elle rencontre le veuf (et père de l'homme qu'elle aime : Henry Tilney), elle ne peut s’empêcher de penser qu'il a au choix tué sa femme ou (au mieux ou au pire) fait croire à sa mort pour mieux l'enfermer.
Avides d'aventures, Catherine sera plus que ravie d'être invité dans cette abbaye de Northanger qui ne peut que déceler des tas de secrets.
Vous l'aurez-compris : Jane Austen joue avec tous les codes et s'amuse avec le lecteur
Loin de critiquer ces romans gothiques, on retrouve aussi en Jane Austen une grande défenseure de la lecture en général et des romans en particulier ! 

Deuxième sujet de moquerie : les coquettes et les mariages d'intérêt. 
Ici, Jane Austen nous offre un personnage secondaire en la personne d'Isabelle Thorpe caricaturale à souhait (à la fois détestable et amusante à ses dépens).
Chaque phrase qu'elle dit est drôle surtout lorsqu'elle parle avec Catherine qui elle est beaucoup trop tendre et naïve pour ne serait-ce que comprendre les (nombreuses) manigances d'Isabelle.

Et si, je ne vous ai pas encore convaincu de lire ce roman de Jane Austen, je jette ma dernière carte avec ces deux mots : Henry Tilney.
Comment vous dire ? 
De tous les gentlemen austenien, Henry Tilney est le plus drôle
Il se moque gentiment de Catherine pour son imagination romanesque. 
Il se moque du monde qui l'entoure et des frivolités de son époque.
Et en même temps, il fait preuve d'un esprit pratique et surtout donne de nombreuses preuves de l'attention qu'il porte aux autres.

Comment finir cette chronique à part en disant que Jane Austen n'a écrit que des chefs d’œuvres  et que celui-ci en est donc un ?

Commentaires

  1. Je garde un excellent souvenir de ce roman ! Il est très bon :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, j'ai beaucoup aimé aussi et on voit tout le côté mordant de Jane Austen et sa connaissance de la littérature de son époque.

      Supprimer
  2. J'en ai lu quelques uns mais si je ne me trompe pas je n'ai pas encore tenté celui ci

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai beaucoup aimé : il y a à la fois la parodie et une vraie histoire. C'est une réussite pour moi

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

The Ink Black heart : Sang d'encre [Tome 6]

Nymphéas noirs

Trois vies par semaine