Tant mieux

 

Amélie Nothomb

Excellent

 Dans, Tant mieux, nous découvrons une jeune enfant du prénom d'Adrienne. Cette dernière doit aller vivre chez sa grand-mère maternelle pendant que sa sœur part vivre chez leur grand-mère paternelle. 

Nous sommes pendant la seconde guerre mondiale et les parents doivent mettre leurs enfants à l'abri. 

 

Voici, donc, Adrienne chez sa grand-mère. 

 

Et, le moins qu'on puisse dire c'est que sa grand-mère est effrayante. Elle l'oblige à manger des mets infâmes et même à ingurgiter son vomi si la petite Adrienne "ose" vomir ses repas. Elle lui donnera pour unique jouet une cuiller en bois, et, la grand-même offrira toute son attention ainsi que les aliments les plus gouts au chat qui répond au doux nom de Pneu. 

Oui, cette année, nulle besoin d'être Sherlock Holmes pour trouver le mot "pneu" (pour les néophytes, sachez qu'Amélie Nothomb met le mot Pneu dans chacun de ses romans) puisqu'il est quasiment à chaque page dans la première partie du livre.  

 

Rentrée chez elle, Adrienne retrouvera ses parents et sa sœur. Et, on peut, également, dire que la vie familiale d'Adrienne n'est pas de tout repos. 

Ses parents ont des liaisons, chacun de leur côté, et ne s'en cachent pas. La mère d'Adrienne fricote même avec des hommes proches des allemands. 

Le père d'Adrienne bat sa mère régulièrement. 

Adrienne, elle, essaie de comprendre. 

Elle essaie de comprendre, par exemple, pourquoi sa mère semble tuer tous les chats du quartier. 

 

Adrienne n'est pas aimée par sa mère. On le ressent tout le long de notre lecture. Adrienne cherche l'attention de sa mère mais ne semble qu'en grappiller des miettes.  

 

C'est pourtant un hymne à l'amour mère-fille que je viens de terminer en lisant Tant mieux. Je peux le révéler puisque les médias en ont parler, Adrienne, c'est un prénom inventé par Amélie Nothomb mais Amélie parle bien de sa mère. 

La mère d'Amélie Nothomb est décédée récemment et l'auteure belge lui rend un joli hommage en racontant sa vie de son enfance à son mariage dans ce livre : Tant mieux. 

Amélie Nothomb, pour la première fois, m'a fait pleurer. Les dernières pages du livre sont assez déchirantes puisque Amélie Nothomb nous raconte son chagrin. 

Un chagrin véritable et tellement profond qu'elle a pendant longtemps caché le décès de sa mère. 

 

Tant mieux est un livre magnifique : l'un des meilleurs Amélie Nothomb de ces dernières années. Je ne peux, donc, que finir ma chronique en vous le conseillant.