Sans passer par la case départ

 

Camilla Läckberg

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Du pur Läckberg

En Suède, comme partout ailleurs, c'est le soir du nouvel an. Quatre jeunes adultes ou vieils adolescents, Liv, Martina Max et Anton, passent la nuit de la Saint-Sylvestre ensemble. En face, leurs parents font de même. 

L'histoire commence du point de vue de Liv. On sent que la jeune femme est perturbée. Qu'elle a vécu le pire. 
Elle nous le dit d'ailleurs. Elle a été violé, il y a quatre ans. Elle rejoint la petite fête que ses amis organisent chez Max. 
Mais, très vite, on comprend que Liv n'est pas la seule à avoir des lourds secrets. Elle n'est pas la seule à être très perturbée. 
D'ailleurs, le jeu de monopoly que les quatre amis ont débuté finit par un action et vérité. Vérités qui sont de plus en plus dures à avouer. Et, actions de plus en plus cruelles. 
Ce qui n'était qu'un jeu d'enfant devient un jeu assez cruel. 
Et, si c'était pour les quatre amis, enfin, l'occasion de tomber les masques. Car, à l'image des selfies que prend, sans cesse Martina, il semble que leurs conversations ne soient plus, depuis quelques temps, que des faux-semblants. 
Une manière de paraître plutôt qu'une manière d'être. 

Mais, cette soirée bouleverse tout. 
Enfin, les amis vont se dire ce qu'est leur vie. 
Et, les conséquences pourraient aller au-delà de ce qu'ils avaient imaginé. 

Comme je le disais, en préambule, cette longue nouvelle est du pure Camilla Läckberg. Ou, plutôt du Läckberg la plus récente. 
Pas celle que j'ai connu dans sa série Erika. Là, on a vraiment la Läckberg qui délaisse les romans policiers / thrillers pour écrire de véritables portraits psychologiques, et, des histoires qui finissent en véritable vendetta. 
J'ai beaucoup aimé lire ce roman. 
J'ai apprécié le fait que l'auteure suédoise nous parle de quatre jeunes, et, que chaque portrait soit fouillé de manière égale.
Au départ, je pensais que seule Liv serait "la victime" du livre mais, au final, on s'aperçoit que ce qui rapproche ces jeunes, c'est, en plus des non-dits, leur détresse psychologique. 
Ainsi, Martina, qui semblait la plus superficielle des quatre, devient sous la plume de Läckberg une jeune femme tourmentée qui est prête à tout pour protéger sa petite sœur.
Tout au long du livre, la tension monte. On sent de plus en plus de cruauté dans le jeu proposé. On sent la fin inéluctable arrivée. 
Et, à la fin, on reste abasourdi. Le final nous laisse sans voix. 
Sans passer par la case départ est, donc, une très bonne nouvelle que j'ai adoré lire.

Commentaires

  1. Quelle belle chronique ! c'est très tentant, je prends note :)

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  2. L'autrice est vraiment très connue et il faudrait vraiment que je découvre ce qu'elle fait même si je ne suis pas sûre que ce soit tout à fait pour moi.

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    1. Ah, je peux comprendre. Je t'avoue préfère sa série policière avec Erika que ses histoires de vengeance.

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  3. Je pensais découvrir l'autrice avec La Princesse des glaces & co, mais ce livre-ci a l'air vraiment bien aussi...

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