Terminus Elicius

 

Karine Giebel

Bien mais...

 Depuis quelques mois, j'avais une grande envie de lire des romans de Karine Giebel. En effet, j'ai entendu énormément de critique positives la concernant. 

Il me semble que ce titre, Terminus Elicius, est son premier polar. C'est, peut-être, pour cela que je trouve qu'il fait preuve de quelques imperfections. 

Dans ce livre, Jeanne travaille dans un commissariat. Elle n'est pas policè re, à proprement parler. Elle a plutôt un travail de secrétariat.

Très vite, nous comprenons que Jeanne est une femme qui a souffert. Et, qui a quelques difficultés comportementales. 

Pour aller au travail, Jeanne emprunte chaque jour un TER. 

Mais, ce jour là, Jeanne trouve dans son TER quotidien une chose bien étrange. Une lettre. Une lettre qui lui est adressée, sans aucun doute possible. 

La lettre est adressé à Jeanne et l'étrange expéditeur lui dit l'avoir mise ici car il sait que Jeanne s’assoit à la même place tous les jours.

L'inconnu lui dit d'abord des mots doux. 

Puis, les mots doux se transforment en complainte sur la douleur que l'expéditeur ressent et il dit que Jeanne ressent la même chose. 

Jeanne est enchantée par cette lettre qui lui semble être tombée du ciel.

Elle qui semble n'avoir jamais été aimé, l'est maintenant. Jeanne est impatiente, chaque jour, de retrouver sa lettre puisque l'expéditeur lui dit qu'il lui écrira bientôt. 

Mais, les lettres suivantes seront moins douces. L'inconnu parle de vengeance et de meurtres. L'inconnu se venge de sa douleur en tuant et les meurtres qu'il commet sont justement ceux qui rendent, en ce moment, fous les policiers avec lesquels elle travaille...

 

J'ai assez apprécié ma lecture de Terminus Elicius. Je trouve que l'histoire est intéressante. Que les personnages sont bien décrits et qu'on apprécie les suivre. 

J'ai beaucoup aimé les trois quart du roman. 

Seulement, lorsque la fin est venue, je me suis retrouvée un peu dépourvue et je me suis dit : tout ça, pour cela.

J'ai vraiment l'impression que la fin n'est pas à la hauteur du reste de ce livre. 

 

Le thriller est suivi par une nouvelle, Aurore, qui m'a moyennement convaincu. 

Tout d'abord, parce que c'est exactement le même thème que le thriller précédent et aussi parce que je trouve que dans les deux cas, Karine Giebel utilise la facilité en transformant des victimes en coupables.

Je n'aime pas beaucoup ce procédé car je trouve qu'il brouille les messages sur les victimes. Comme si, à la fin, on se disait que ce qu'ils avaient vécu, n'était pas si grave que cela alors qu'au contraire on parle de délits. 

Je vais SPOILER la fin des deux livres donc attention, avant de continuer votre lecture, dans les deux cas, il s'agit d'adolescents ayant subi ou subissant du harcèlement à l'école (et même plus que du harcèlement) qui deviennent des bourreaux en se vengeant.

Avoir les deux mêmes schémas, dans ce livre, m'a vraiment dérangé. J'ai l'impression que cela banalisait le harcèlement subi. Comme si les victimes devenaient forcément des bourreaux...

Non, vraiment le message de Karine Giebel m'a paru brouillé. 

Je suis, donc, mitigée dans cette lecture mais je pense réessayer de lire cette auteure prochainement afin de parfaire mon avis?