Un bon écrivain est un écrivain mort

 

Guillaume Chérel 

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Raté !

J'ai choisi de lire ce roman policier en raison de son titre et de sa couverture. Je trouvais la couverture magnifique et le titre très drôle.
De plus, le sujet m'attirait puisqu'il s'agissait aussi et sourtout d'une parodie des écrivains célèbres français (en vrac, vous retrouverez des parodies d'Amélie Nothomb, Frédéric Beigbeder, Jean D'Ormesson, Delphine de Vigan,...).
Pour une amoureuse de la lecture, ce livre aurait dû donc me plaire !

Mais, vous l'avez-vous dans le titre : pour moi, ce roman est, tout simplement, raté. 

Cela parait dur mais je vais argumenter mon point de vue.
Tout d'abord, la promesse de la parodie n'est, pour moi, pas tenue. Guillaume Chérel choisit de parodier les écrivains et non les livres qu'ils ont écrit.
Tout l'objet du roman est de montrer à quel point ces écrivains sont devenus égocentriques, tellement égocentriques qu'ils en ont oublié d'être des écrivains. 
C'est un point de vue. 
Mais, Guillaume Chérel, lui-même, finit par ne parler que de l'image que les écrivains ont, au lieu, de parodier leur tic d'écriture.
Par exemple, si nous prenons Amélie Nothomb (qui est l'auteure que je connais le mieux), Guillaume Chérel va passer un chapitre à ne faire que répéter tout ce que nous savons déjà sur cette auteure belge à savoir : qu'elle publie un livre tous les ans et qu'elle en écrit trois, qu'elle a de drôles habitudes alimentaires (Amélie Nothomb a déclaré un jour mangé des fruits pourris et Guillaume Chérel le parodie en la faisant manger des insectes). 
Et, tout est pareil pour chaque écrivain.

L'auteur émaille son textes de piques contre chacun de ces écrivains et j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de méchanceté gratuite envers eux. 
J'aurais préféré un roman où est parodié l'écriture : pour Amélie Nothomb, je pense qu'il aurait été cohérent, par exemple, de glisser le mot pneu dans le chapitre consacré à cette auteure. Cela aurait fait un petit clin d’œil discret à ceux qui lisent cette romancière (Amélie Nothomb arrive à mettre "pneu" dans chacun de ses livres". 

La fin par en parodie des dix petits nègres et, encore une fois, on a l'impression que Guillaume Chérel n'a lu que le début de ce roman policier d'Agatha Christie.
Vous le savez certainement tout le sel du roman d'Agatha Christie vient du fait que le coupable est forcément une des dix personnes présentes sur l'ile et il y a un retournement de situation formidable dans ce livre. 
Eh bien : même ça n'est pas respecté dans Un bon écrivain est un écrivain mort.
Je pense que cela aurait, tout de même, était la moindre des choses de faire une bonne parodie de ce classique de la littérature. 

En bref, je trouve que ce livre n'est pas du tout amusant et est simplement méchant et sans intérêt. Pour un livre qui est aussi haineux envers les écrivains qu'il parodie, je trouve qu'il veut trop surfer sur la notoriété de ces mêmes écrivains.

Si voulez un autre avis sur ce roman, je vous recommande la chronique d'Adely !

Commentaires

  1. Merci pour cet avis.
    Je passe mon tour sans aucun regret !

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    1. Merci à toi d'être passée par ici. Il est vrai que je ne donne pas une bonne image de ce roman mais je n'ai pas supporté le côté moqueur.

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  2. Je vais passer sans me retourner sur ce livre. Le côté méchanceté gratuite envers des auteurs est rédhibitoire.

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  3. Hello Gaëtane,
    Moi aussi ces portraits au vitriol m’ont dérangée en ce qu’ils abordent non l'écriture mais l’écrivain en tant que personne avec sa vie privée, son caractère, son physique.

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    1. Totalement d'accord avec ta chronique : on ressent un profond malaise en le lisant !

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