Le guérisseur des Lumières

 

Frédéric Gros 
 
photo de couverture avis critique résumé image Albin Michel Franz-Anton Mesmer
 Déçue ! 
 
Encore une fois, voici un roman que j'ai lu complètement par hasard. Il était parmi les nouveautés de la bibliothèque municipale que je fréquente et je me suis laissée séduire par la quatrième de couverture.
 
Dans ce livre, nous faisons connaissance avec Franz-Anton Mesmer. Attention, même si j'ai classé ce livre dans "Biographies", il s'agit d'un roman. Mais ce roman, reprend les passages de la vie réelle de Mesmer.
 
Je pense que, comme moi, vous connaissez au moins le nom de Mesmer. Il est le fondateur de la théorie du magnétisme à laquelle on a donné par la suite son nom : le mesmérisme
Mesmer a vécu au XVIIIe siècle : il est né en 1734 et est mort en 1815.
 
Et, ce livre est un roman épistolaire ! Eh oui, Frédéric Gros imagine un Franz-Anton Mesmer qui, à la fin de sa vie, écrit à un de ses amis et lui raconte des épisodes marquants de sa vie.
Je pense que la mauvaise idée de ce roman est justement de l'avoir écrit sous forme d'un roman épistolaire.
Vous le savez, j'aime pourtant beaucoup les romans épistolaires.
 
Mais, pour moi, cela ne fonctionne pas dans ce livre ! Pourquoi, me direz-vous ?
Tout d'abord, le roman est épistolaire mais nous n'avons que les lettres de Mesmer !  Il n'y a aucun échange. 
On sent, très vite, que les lettres ne sont qu'un prétexte à Mesmer pour raconter sa vie et se justifier à tel point que jamais Mesmer ne prend de nouvelles de la personne à qui il écrit dans ces lettres.
Cela peut faire sourire car je pense que Frédéric Gros voulait juste se mettre à la place de Mesmer et lui donner en quelque sorte l'occasion de se justifier mais dans si ces lettres avaient été réelles, on dirait de Mesmer qu'il était un mufle.
Eh oui, il ne parle que de lui et de son passé dans les lettres sans même attendre un retour de son ami. 
A ce niveau là, il aurait mieux valu faire de ces lettres un journal de bord de Mesmer où il se parlerait tout simplement à lui-même.  
 
Il y a quand même des passages intéressants dans ce livre. L'auteur prend beaucoup de temps pour parler du traitement de la cécité de la pianiste Maria Theresia Von Paradis. Il raconte comment elle a d'abord recouvré en partie la vue pour ensuite la perdre définitivement quand Mesmer est accusé d'être un charlatan.
On voit aussi que Mesmer a toujours souhaité être reconnu par la communauté scientifique de son époque. 
Ces passages sont assez intéressants même si jamais Frédéric Gros ne parle vraiment des sentiments de Mesmer. 
 
J'ai, également, trouvé que l'auteur parlait un peu artificiellement de la révolution française et qu'il raccrochait les évènements de la vie personnelle de Mesmer à l'Histoire de France avec un peu trop de facilité. Il fait ainsi dire à Mesmer "Paris n'a pas peur des révolutions". Je trouve que ce genre de phrase est un peu trop facile.   

Au final, ce livre est intéressant si on a envie de découvrir quelques anecdotes sur Mesmer et sur les guérisseurs/magnétiseurs au XVIIIe siècle mais il est décevant si on s'attend à une biographie plus fouillée de Mesmer.

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