La leçon d'allemand

Siegfried Lenz

Une pépite !

Siggi est puni pour avoir rendu une copie blanche ! Et là, vous pensez que c'est un début pas palpitant que ça pour un roman.

Alors, j'ajoute que Siggi est enfermé dans une prison pour jeunes délinquants en Allemagne.

Et que la question à laquelle il n'a pas répondu pour ce devoir est : Les joies du devoir.

Et ce n'est pas parce que Siggi n'a rien à dire qu'il a rendu une copie blanche, c'est simplement qu'il avait trop à dire sur ce sujet. 

Et qu'il ne savait pas par où commencer.

Preuve en est : la punition qu'on lui inflige ne le dérange pas. Il se retrouve pourtant isolé, enfermé dans une minuscule cellule.

Siggi va donc passer son temps à mettre ses idées en place et à répondre à la question.

Quelles sont les joies du devoir ?

Pour cela, il va repenser à son père. Ce père, officier de police en 1943 sous le régime nazi, qui est chargé de faire appliquer les règles du régime nazi.

Y compris celles impliquant son ami un peintre juif : il doit non seulement lui confisquer ces tableaux mais lui interdire de peindre.

Et que va faire le père de Siggi ?

Appliquer la loi à la lettre.

Ne faire aucune exception.

Mais surtout mettre un zèle extraordinaire à "combattre" son ancien ami peintre. Il va tout faire pour l'empêcher de poursuivre ses oeuvres...

Siggi, de son côté, va aider le peintre à cacher ses tableaux... 

C'est un très beau livre que je viens de terminer. Il nous fait nous aussi réfléchir sur le devoir., l'obéissance, l'amitié et les liens familiaux.

Pourquoi cet homme s'acharne t- il contre celui qui était son ami? 

Comment va t- il réagit en voyant son propre fils défié son autorité?

Ce roman est un roman à lire et à relire.