Illusions perdues


Honoré de Balzac


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4e de couverture :

A Angoulême, David Séchard, un jeune poète idéaliste, embauche dans son imprimerie un ami de collège, Lucien Chardon, qui prendra bientôt le nom de sa mère, Rubempré
Poète lui aussi, il bénéficie d'une sorte de gloire locale et fréquente le salon de Louise de Bargeton à qui le lie bientôt une intrigue sentimentale qui fait tant jaser que tous les deux partent pour Paris. 

Voilà bientôt Lucien lancé dans le monde des lettres aussi bien que de la haute société, mais si Paris est la ville des " gens supérieurs ", ce sera également pour lui celle des désillusions. 

C'est bien la figure de Lucien, en effet, qui donne surtout son unité aux Illusions perdues qui ont d'abord été, de 1837 à 1843, une suite de trois romans devenus plus tard les trois parties de celui que nous lisons, quand Balzac eut conçu le projet de La Comédie humaine et décidé de faire de sa trilogie l'une des Scènes de la vie de province. 
Car si Paris reste bien au cœur du triptyque, c'est à Angoulême, néanmoins, que se noue le destin des héros, à Angoulême encore qu'il s'assombrit. 
Revenu dans sa ville natale, Lucien n'est pas loin d'y sombrer - avant une véritable ascension dont Balzac fera le récit dans un autre grand livre: Splendeurs et misères des courtisanes.

Mon avis 

Que dire ? Mise à part que c'est un chef d'oeuvre !


Les illusions perdues sont celles de Lucien, un provincial, qui pense pouvoir trouver amour et gloire dans la capitale et qui repartira blessé dans son orgueil et meurtri dans son cœur.
Lucien n'est pas un personnage que j'ai trouvé sympathique de suite : dans la première partie du roman, j'ai préféré voir le développement de l'histoire entre Ève, la sœur de Lucien, et son ami David
Et je dois dire que toute l'histoire autour de l'imprimerie m'a tout simplement émerveillé : j'ai adoré voir se développer cette histoire. 
Balzac ayant été lui-même imprimeur, il nous fourni moult détails sur les différents procédés d'impression et j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire.

Dans la deuxième partie, nous retrouvons Lucien à Paris qui perd peu à peu l'amour de Madame de Bargeton et essaie de trouver la gloire littéraire.
Et encore une fois, on sent et on sait tellement que Balzac connait ce sujet par cœur que c'est un pur plaisir à lire. Lucien écrit dans les journaux et s'invente un style. Très vite la gloire arrive. Et quasiment tout aussi vite il s'éprend de Coralie, une jeune actrice à succès.
Plus que Lucien, j'ai adoré le personnage de Coralie. Elle est le personnage tragique par excellence et j'ai beaucoup aimé la relation qu'elle noue avec Lucien. Je l'ai trouvée sublime dans son abnégation.
Cette deuxième partie est la plus longue des trois est j'ai vraiment apprécié celle-ci en particulier grâce à Coralie.
Lucien est toujours un peu égal à lui même c'est à dire vivant au jour le jour et comptant sur la chance. Je l'ai trouvé un peu plus "humain" dans cette partie même si la pauvre Coralie qui l'aimait et l'adorait tant aurait mérité tellement mieux.

Et voilà qu'avec la fin de cette histoire, nous retrouvons Lucien plus seul que jamais et rentrant chez sa sœur et son beau-frère pour leur plus grand malheur.
Il causera en effet involontairement la faillite de David.
Et encore, une fois des trois principaux personnages de cette partie, c'est le personnage féminin qui m'a le plus touché : Ève.
Ses relations à la fois avec David et avec Lucien m'ont beaucoup touché.

Et Lucien...
Et Lucien reste Lucien. Se rattrapant un peu. On le laisse au propre comme au figuré à la fin du roman sur le bord de la route.
Et je dois dire que Honoré de Balzac m'a donné envie de découvrir la suite de ses aventures dans Splendeurs et Misères des courtisanes.
Et oui, c'est dans cet autre roman de La comédie humaine que nous retrouverons ce personnage.

Et vous ?

Avez-vous lu (et aimé) Balzac ?

Commentaires

  1. Je n'ai jamais rien lu de Balzac, ce n'est jamais passé dans mes listes au lycée et c'est vrai que c'est là ou j'ai lu le plus de classiques mais pourquoi pas?

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    1. Oui, j'ai bien aimé et j'aime beaucoup plus les classiques depuis que je ne suis plus obligée de les lire ! ;p

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  2. Je garde un souvenir cuisant de cet auteur. Je n'ai pas du tout adhéré à sa plume et ses descriptions à rallonge. Cependant, je suis ravie de voir ton coup de coeur pour cet auteur injustement (?) boudé par beaucoup =)

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    1. Je peux comprendre, j'avoue qu'il y a des passages où je me suis vraiment accrochée (en particulier, parce que le "héros" sans être antipathique n'est pas franchement sympathique) mais dans l'ensemble j'ai passé un très bon moment avec ce roman.

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