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La bonté : mode d'emploi

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Nick Hornby 4e de couverture : Katie , la quarantaine, est quelqu'un de Bien : elle est médecin, elle élève ses deux enfants, elle est fidèle à David , son mari depuis quinze ans jusqu'au moment où elle se retrouve au lit avec un certain Stephen , et songe alors à demander le divorce.  Mais David, personnage grincheux, désagréable, auteur d'un feuilleton hebdomadaire où il se clame l'"homme le plus en colère" de leur petite ville, tombe soudainement sous l'influence du gourou D.J. GoodNews - et devient aussitôt quelqu'un de Bon.  Transformé en bénévole hyperactif, il mène des actions parfois hilarantes, toujours désastreuses. Déstabilisée par ces excès de bonté, Katie ne sait plus où elle en est : son mariage, sa vie professionnelle, tout son avenir est remis en question...  Mon avis : Jamais déçue avec  Nick Hornby En lisant, la quatrième de couverture de ce livre, je pensais lire une comédie sur un personnage David

Du côté de chez Swann

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Marcel Proust Pourquoi cette lecture ? A l'occasion d'articles sur les  classiques ,  Adely  m'a proposé de nous lancer dans Marcel Proust et dans le premier tome d'A la recherche du temps perdu : Du côté de chez Swann. Nous avons décidé que la rentrée de septembre serait parfaite pour faire cette lecture commune et comme vous le voyez en regardant le calendrier, il m'a fallu du temps pour finir ce premier tome.  Beaucoup de temps. Comment lire Marcel Proust ? Je n'ai malheureusement pas la réponse. Et si je l'avais, croyez-bien que je l'aurais fini beaucoup plus vite. J'ai un élément de réponse pour une autre question : Où ne pas lire Marcel Proust ? Réponse : Dans le train. J'ai commencé Du côté de chez Swann dans le train et ce fut un désastre. Aucune possibilité de se concentrer et j'ai dû relire certaines pages plus de deux ou trois fois. Vous me direz : Tu aurais pu t'en douter ! Et je

Le chat noir

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Edgar Allan Poe   4e de couverture : Eborgné puis étranglé par son maître, ce chat noir semble le suivre et lui porter le mauvais œil. Et qu'a donc fait Fortunato pour que Montresor l'emmure vivant ? Que va raconter cette momie, rappelée à la vie ? A quoi songe ce buveur, perdu dans le théâtre de ses rêves ? Maître des coincidences, l'ange du bizarre ne supporte pas qu'on doute de lui. Mon avis : A moitié convaincue. N'ayant jamais lu Edgar Allan Poe (Honte à moi), j'ai voulu le découvrir à travers ces six très courtes nouvelles fantastiques traduites d'ailleurs par Charles Baudelaire (excusez du peu). Je ne peux pas dire avoir adoré et ne peux pas dire avoir détesté non plus. Comment décrire alors ce que j'ai ressenti en lisant ces classiques de la littérature ? J'ai trouvé que quelques nouvelles se répétaient un peu. J'ai trouvé ça un peu dommage : deux d'entre elles se ressemblent particulièremen

Le Bouc émissaire

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Daphné Du Maurier 4e de couverture : Le regretté Sir Alfred Hitchcock s'est inspiré plusieurs fois, à l'écran, de l'oeuvre de Daphné Du Maurier. Que n'a t-il mis en scène Le bouc émissaire , pur récit d'angoisse fondé sur une diabolique substitution d'identité ! On lit ces quatre cents pages le souffle court, avec le sentiment rare de tenir entre ses mains un concentré de vertige. Nombre de lecteurs de la divine Daphné  considèrent ce récit où le suspense atteint parfois l'insoutenable comme son livre le plus parfait. Dernier mystère : comment un tel roman a t-il pu rester si longtemps introuvable dans les librairies de langue française. Mon avis : Un véritable coup de cœur ! Nous retrouvons Daphné Du Maurier pour un récit qui ne prend pas place aux  Cornouailles  comme à son habitude mais en France ! Et nous retrouvons son goût pour le mystère et les personnages attendrissants. Le récit commence par la rencont

Journal de Stefan (Tome 6)

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L. J. Smith 4e de couverture : Samuel a enlevé Damon . Craignant le pire, Stefan se lance à la recherche de son frère. Et si Katherine n'était pas le seul motif qui pousse Samuel à la haine ? S'il poursuivait un but plus funeste encore ? Stefan acquiert bientôt la certitude que la puissance de Samuel a une origine magique. Qu'il dispose d'alliés dotés de pouvoirs et dévoués à sa cause. Stefan choisit de leur opposer des moyens identiques et de s'unir avec un autre groupe de sorciers. C'est sa seule chance de stopper Samuel dans ses desseins redoutables : car c'est une armée de vampires que ce dernier s'apprête à lever... Mon avis : Une déception J'ai eu l'occasion de lire le tome 6 de cette série de livres sans avoir lu les autres tomes alors mon avis est peut-être un peu biaisé. Toujours est-il que je ne suis pas convaincu par ce tome et par cette série après la lecture de ce tome 6. Le principal poin

L'illusion comique

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Corneille 4e de couverture : Corneille aurait-il lu Pirandello ? A se laisser prendre à L'illusion comique, à se prêter avec délectation à ces jeux d'ombres, où, dans le miroir d'un magicien dramaturge, le théâtre donne à voir le reflet de lui-même, le double ne semble pas permis : Corneille est bien pirandellien ! Ce qui n'exclut pas qu'on puisse se demander, à le voir mettre en question la représentation par cette distanciation qu'il établit entre le spectacle et son spectateur, s'il ne serait pas un peu brechtien. A moins qu'on se dise qu'à tout prendre, à le regarder jouer avec le réel, changer de lieux et de décors, se complaire aux mirages de l'illusion et au bric-à-brac romanesque, mêler la féerie à la fantaisie et au drame, il pourrait bien être aussi quelque peu shakespearien. Mon avis : Un chef d'oeuvre ! De Corneille, j'ai surtout les pièces de théâtres ayant une connotation historique ou très

Littérature en musique (4)

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Le condamné à mort Sur mon cou Jean Genet     Nous revoici parti sur un poème de Jean Genet cette fois : Poème qu'il a d'ailleurs dédié à un assassin guillotiné. Voici la partie du poème mis en musique : Sur mon cou sans armure et sans haine, mon cou Que ma main plus légère et grave qu’une veuve Effleure sous mon col, sans que ton cœur s’émeuve, Laisse tes dents poser leur sourire de loup. Ô viens mon beau soleil, ô viens ma nuit d’Espagne, Arrive dans mes yeux qui seront morts demain. Arrive, ouvre ma porte, apporte-moi ta main, Mène-moi loin d’ici battre notre campagne. Le ciel peut s’éveiller, les étoiles fleurir, Ni les fleurs soupirer, et des prés l’herbe noire Accueillir la rosée où le matin va boire, Le clocher peut sonner : moi seul je vais mourir. Ô viens mon ciel de rose, ô ma corbeille blonde   ! Visite dans sa nuit ton condamné à mort. Arrache-toi la chair, tue, escalade, mords, Mais viens   !  Pose ta joue contre ma tête ronde.