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Impardonnable

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  Mathieu Menegaux  Bien mais... L'histoire commence avec un enterrement. Anna doit enterrer sa fille Lucie. Celle-ci a été renversée par un chauffard, probablement alcoolisé, alors qu'elle rentrait chez elle.  Anna ne cesse de refaire cette soirée dans sa tête.  Et si ?  Et si, Anna était allée chercher Lucie à cette fête ?  Et si, elle lui avait interdit de prendre son vélo ?  Et si, Lucie avait été chez son père ce soir là ?  Et si le chauffeur s'était arrêté et avait appelé immédiatement les secours ?  Et si...   Malheureusement, la vérité est que Lucie est rentrée à vélo, qu'elle a été percuté par une voiture et que le conducteur ne s'est pas arrêté.  Le conducteur ira se dénoncer, de lui-même, quelques heures après... Tout le monde sait qu'il avait certainement beaucoup bu.  Anna sait qu'elle ne se remettra jamais de la perte de sa fille. D'ailleurs, la seule chose qui la fait tenir est sa haine contre le chauffard et son...

La vierge néerlandaise

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  Marente de Moor Bof Pour la petite histoire, la couverture de la photo représente Helen Mayer au jeux olympiques de 1936. Elle est la seule juive de l'équipe allemande et effectuera un salut nazi lorsqu'elle recevra la médaille d'argent (elle portera également un brassard avec une croix gammée à cette occasion).    La quatrième de couverture nous apprend que l'histoire du roman se passe à cette époque et que Jenna, l'héroïne du roman, veut être la prochaine Helen Mayer.  Non pas qu'elle veuille être une nazie, Jenna veut être la meilleure escrimeuse du monde. Son père, médecin, essaie de l'en dissuader (le père de Jenna n'apprécie pas du tout l'escrime) mais devant le désarroi de sa fille,  qui ne semble aimer que l'escrime, il cède.    Il fait même mieux que céder puisqu'il envoie Jenna en Allemagne chez un ami à lui, ancien combattant lors de la première guerre mondiale.  Cet ami s'appelle Egon et il est maître en escrime.  Jenna a 18...

Proust, roman familial

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  Laure Murat Très bien Comme beaucoup de monde, je crois, je n'ai jamais réussi à lire Proust. J'ai essayé. Vraiment essayé. Plusieurs fois. À plusieurs époques de ma vie.  Mais, je n'ai jamais réussi à aller au-delà de quelques pages.  On m'a dit, un jour, que pour lire Proust, il fallait laisser son esprit vagabonder après chaque phrase. Le lire comme on écouterait l'eau d'une rivière.  On m'a lu, aussi, parfois quelques uns de ces passages. Et, j'ai aimé ces passages lus. J'en ai trouvé certains très beaux. Et, d'autres très drôles.    Laure Murat a lu Marcel Proust et je peux vous dire que c'est plus facile de lire Laure Murat nous parler de Proust que de lire Proust.  Laure Murat a d'autant plus de raisons de lire Proust que certains personnages croqués par l'écrivain sont des personnes de sa famille.  Oui, Laure Murat est une historienne mais surtout une aristocrate, et, lorsqu'elle raconte Marcel Proust, elle nous parle su...

Les secrets de l'intelligence animale

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  Yolaine de La Bigne  Très bien Je me suis remise à lire des essais (rappelons que c'était une de mes résolutions littéraires pour l'année 2025) et j'ai décidé de lire cet essai sur l'intelligence animale.  Essai, que j'ai trouvé, forcément très intéressant.    J'ajoute, tout d'abord, qu'en réalité ce livre est un recueil des interventions qui ont eu lieu dans un colloque traitant, bien entendu, de l'intelligence des animaux. Et, nous avons, donc, plusieurs interventions de scientifiques (mais pas que...) parlant d'un animal en particulier et racontant ce que nous savons (pour le moment) d'eux.  Je ne vais pas résumer tout ce qui est dit dans ce livre car cela serait trop long mais sachez que nous parlons : des araignées, des loups, des singes et chimpanzés, du chat,...   Le panel est, donc, assez large.  Pour ma part, je retiens surtout l'intervention sur les fameux "singes savants" (même si l'expression n'est jamais u...

Le conflit israélo-palestinien : deux peuples condamnés à cohabiter

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 Vladimir Grigorieff    Bien J'ai beaucoup hésité avant de vous présenter cette bande dessinée, ou, plutôt ce documentaire pour les raisons que vous pouvez deviner.  Je dis tout de suite que la BD est sorti en 2017, donc, bien avant les évènements récents.     Pour ma part, j'ai décidé d'emprunter cette bande dessinée parce qu'elle fait parti de la collection : "La petite bédéthèque des savoirs".   C'est une petite collection de bandes dessinées très intéressantes et les sujets varient énormément d'un titre à l'autre.  Vous trouverez par exemple une BD sur le féminisme, une autre sur l'univers, mais aussi sur la Bible, le burn-out,... Vous le voyez, donc, cette collection est très variée et vous trouverez facilement cette collection dans les bibliothèques municipales ou même universitaires (si vous en avez une près de chez vous). J'en profite pour vous dire que les bibliothécaires sont toujours preneurs des suggestions du public, alors, ...

Promis, juré

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  Isabelle Lagarrigue Excellent Comme souvent, j'ai emprunté ce roman complètement par hasard. J'étais intriguée par la quatrième de couverture qui nous parlait d'individus convoqués pour être juré d'assises.  Je trouve que c'est un thème assez peu abordé en littérature.     Et, effectivement, nous allons assister, dans ce roman, à un procès mais ce n'est pas tant le procès qui es important que ce qu'il va révéler chez ces fameux jurés d'assises.  Nous allons suivre trois personnes qui vont faire parti du jury.  Il y a, tout d'abord, Norma. Elle est l'incarnation de la transclasse (même si le mot n'est jamais écrit dans le roman) : elle est montée "à Paris" pour réussir et  compris qu'elle devait gommer ses origines sociales pour réussir.  Norma est mariée, a des enfants, et est maintenant pour les autres, en tout cas, la véritable parisienne. À l'intérieur, par contre, Norma subit une vraie pression pour être celle qu'e...

L'assassin du dimanche

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   Leslie Kaplan Bof L'assassin du dimanche est un tout petit livre que j'ai emprunté à la bibliothèque municipale. J'ai été intrigué par le bandeau bleu : "des femmes, pas des victimes".  Il y a quelques temps, je vous avais parlé de Magali de Caryl Férey, qui avait fait polémique parce que l'auteur parlé plus du meurtrier que de la victime. C'est quelque chose que j'avais vraiment ressenti lors de ma lecture et j'avais même regretté (chose rare chez moi) d'avoir lu ce livre.    J'étais, donc, plutôt contente de lire un livre qui allait parler, je le pensais, plus des victimes que de leurs assassins (repensez à ces paroles d'une chanson que j'aime beaucoup : "on se souviendra de ceux qui commettent un crime...")   A l'initiative d'une femme nommée Eva, un collectif de femmes s'organisent parce qu'un assassin court dans la ville.  Tous les dimanches (ou presque), il tue une femme.    Les femmes ont peur ma...