Qui tue ?

 

Karen M. McManus 

Moins bien

Eh oui, cet été, j'ai choisi de lire et de finir rapidement la saga de Karen M. McManus. Et, je dois dire que ce n'était, peut-être, pas une bonne idée d'enchaîner les livres de cette auteure. 

Oui, les invraisemblances m'ont assez rapidement sautée aux yeux puisque j'avais bien en mémoire les deux précédents tomes. 

Dans ma dernière chronique, j'avais, déjà, souligné quelques grosses ficelles utilisées par Karen M. McManus et j'avais dit qu'il était bien dommage de refaire les mêmes intrigues dans deux tomes qui se succèdent. 

Dans ce troisième et dernier tome de la trilogie, l'écueil est différent. En effet, dans ce livre-ci, l'auteure nous donne l'impression de se raccrocher aux branches des intrigues de son premier tome pour donner plus d'épaisseur à ces personnages "méchants" mais cela ne fonctionne pas, selon moi. 

Pour reprendre au début, ce troisième tome reprend tous les personnages des deux précédents tomes. Addy, Nate, Bronwyn et Cooper sont au premier plan mais aussi Phoebe, Maeve et Knox. De plus, les personnages secondaires comme Owen, Emma et Vanessa sont, également, mis en avant. 

Et, comme si cela ne suffisait pas, l'auteure décide de faire réapparaitre Simon (la victime du premier tome) dans ses flashbacks mais aussi Jake. 

Car, c'est bien avec Jake que le troisième tome commence. Au début de Qui tue, Jake sort de prison. Il  a, certes, un bracelet électronique et l'interdiction d'approcher Addy, Jake est bien, de retour, en ville à Bayview. 

Et, en même temps que lui, semble revenir le fameux jeux des vérités. Un message publicitaire annonce en effet : "Il est temps de jouer à un nouveau jeu". 

Pour tous les protagonistes des différents tomes, il n'y a pas de doute, quelque chose de terrible se trame...

Encore une fois...

Pour moi, le principal problème de ce livre est la profusion de personnages. 

Dans Qui ment, nous avions 4 suspects et personnages principaux. Dans Qui meurt, nous en avions trois. Cette fois, nous avons beaucoup trop de points de vue différents. Cela n'arrête pas. 

Nous avons des tas d'intrigues secondaires qui se chevauchent. Des tas de sous-intrigues qui n'apportent rien à l'histoire. 

Et, cela m'a empêchée d'entrer pleinement dans l'histoire. 

Ensuite, le deuxième problème est le retour de Jake et de Simon dans le roman. Alors, pour m'expliquer, je vais SPOILER l'intrigue des différents tomes et toute l'intrigue de ce troisième tome, si vous souhaitez lire Qui tue ? je vous conseille d'arrêter de lire ma chronique. 

SPOILER : 

On découvre, donc, non seulement que Simon et Jake étaient beaucoup plus proches que nous ne le pensions dans Qui ment ? mais aussi que Jake et Simon sont complices et coupables d'un crime. 

Tranquillou bilou, l'auteure nous dit que Jake a tué son père biologique de sang froid parce qu'il ne voulait pas être son fils. 

Si, j'ai compris la psychologie de Jake, c'est exactement pour cette raison. 

Et, donc, Simon qui savait tout n'avait rien dit au moment de sa mort mais a écrit une lettre à l'autre fille de victime à remettre à une certaines date (Simon avait-il prévu qu'il y aurait un deuxième tome avec une intrigue totalement différente qui ne permettrait pas à la vengeance de la fille de la victime d'être mise en valeur ?Le mystère reste entier). 

Honnêtement, quand vous lisez cela, vous n'avez pas l'impression de lire l'intrigue d'un soap-opera ?

C'était, déjà, le cas dans les deux précédents tomes mais dans celui-ci c'est franchement impossible de ne pas s'en rendre compte, les parents des protagonistes sont complètement à la ramasse dans Qui tue. 

Revenons au père de Jake, il a su que son fils n'était pas son fils biologique, il pense avoir tué l'amant de son épouse mais il fait toujours comme si de rien n'était et il reste relativement sympa avec son épouse. 

On dirait que ce chapitre de sa vie n'a pas existé. 

Son fils n'est pas son fils. 

Et alors ?

Son épouse voulait partir avec un autre ?

Et alors ?

Il a tué un homme ?

Et alors ?

Son fils pas biologique, donc, est accusé de tentative d'assassinat ?

Et alors ?

C'est spécial, tout de même. Concernant le personnage de Simon et les flashbacks, honnêtement, cela m'est passé au-dessus de la tête. On passe d'un garçon vu comme étant maniaco-dépressif à un personnage tout simplement fou.

En coulant expliquer la psychologie de ses personnages, Karen M. McManus les a, selon moi, complètement gâchés. 

 

Et, c'est, donc, avec le mot de gâchis que je finirais ma chronique. Karen M. McManus a du talent, alors, pour avoir cédé à cette facilité ?

Je ne le comprends pas. Et, je regrette presque d'avoir lu Qui tue ?

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