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Affichage des articles du octobre, 2017

Cinna

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Pierre Corneille 4e de couverture : Corneille , on le sait maintenant, était un profond analyste de la vie et du pouvoir politiques . Il raconte ici l'échec d'une conjuration - seule forme d'opposition sous la dictature - et le pardon qui la suit. Sous l'intrigue apparente, et historique, il a voulu montrer le drame du pouvoir vieillissant, de l'opposition impuissante, des individus dépassés par des forces qui les écrasent. Cette tragédie n'a donc rien perdu de sa puissance, ni de son actualité. Mon avis : Un chef d'oeuvre.  J'admire Corneille depuis  longtemps  : j'admire ces chefs d’œuvres comme Le Cid et Horace.  Je connais certains dialogues de ses pièces de théâtre sans jamais avoir cherché à les apprendre. Je relis certaines scènes régulièrement,... Et, j'ai lu récemment pour la première fois : Cinna. Et encore une fois, j'ai été subjugué par la beauté de l'histoire et celle des dialogues. L

Le mystère Sherlock

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J. M. Erre 4e de couverture : Meiringen , Suisse. Les pompiers dégagent l'accès à l'Hôtel Baker Street. Cet établissement, charmant et isolé, a été coupé du monde pendant trois jours à cause d'une avalanche. Personne n'imagine que, derrière la porte close, se trouve un véritable tombeau. Alignés dans la chambre froide reposent les cadavres des dix universitaires. Tous sont venus là, invités par l'éminen t professeur Bobo , pour un colloque sur Sherlock Holmes . Un colloque un peu spécial puisque, à son issue, le professeur Bobo devait désigner le titulaire de la toute première chaire d'holmésologie de la Sorbonne. Le genre de poste pour lequel on serait prêt à tuer... Hommage, pleins de rebondissements, à Sherlock Holmes et à Agatha Christie ; regard amusé sur le petit monde de l'Université ; humour et légèreté. Pour lutter contre la déprime ambiante, Le Mystère Sherlock est idéal ! Mon avis : Une véritable enquête policière lo

Fouché

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Stefan Zweig 4e de couverture : Joseph Fouché (1759-1820) est l'une des figures les plus énigmatiques de son temps. Élevé chez les Oratoriens, il fut un pilleur d'églises. Conventionnel modéré, il massacra les royalistes de Lyon. Ayant voté la mort de Louis XVI , il fut ministre de Louis XVIII . Napoléon , qui en fit son ministre de la Police , le chassa et le rappela  : il le craignait et avait besoin de lui. La postérité n'a longtemps vu en Fouché que l'opportuniste cynique, capable de toutes les infamies et de toutes les trahisons pour assouvir son goût du pouvoir. Il le fut, mais il sut aussi s'opposer habilement à Robespierre comme à Napoléon, et, en quelques occasions décisives, agir en fonction du bon sens et de l'intérêt de son pays. Mon avis : Une très bonne biographie de Stefan Zweig (comme toujours) Je le dis d'emblée : j'aime beaucoup la plume de Stefan Zweig et si j'ai lu cette biographie de Fouché c&#

Le C.V. de Dieu

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Jean-Louis Fournier 4e de couverture : "Le ciel était fini, la Terre était finie, les animaux étaient finis, l'homme était fini. Dieu pensa qu'il était fini aussi, et sombra dans une profonde mélancolie. Il ne savait à quoi se mettre. Il fit un peu de poterie, pétrit une boule de terre, mais le cœur n'y était plus. Il n'avait plus confiance en lui, il avait perdu la foi. Dieu ne croyait plus en Dieu. Il lui fallait d'urgence de l'activité, de nouveaux projets, des gros chantiers. Il décida alors de chercher du travail, et, comme tout un chacun, il rédigea un curriculum vitae." Mon avis : Amusant ! En ouvrant ce livre, je m'attendais à lire un véritable curriculum vitae de Dieu où Jean-Louis Fournier nous présenterait un Dieu qui commenterait ironiquement chacune de ces inventions. Je dois un peu trop prendre les titres au pied de la lettre . Ce roman nous montre un Dieu qui a décidé de passer un entretien

La foire aux vanités

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Thackeray 4e de couverture : Il s'agit de l'un de l' un des plus grands classiques du roman anglais . Le XIXe siècle britannique est divisé entre Dickens et Thackeray (1811-1863) comme le nôtre entre Balzac et Stendhal. Thackeray est l'égal de Stendhal et La foire aux vanités (1848), son chef d'oeuvre. Il y utilise un style humoristique ou ironiquement épique pour donner l'un des plus grands romans de satire sociale en langue anglaise. La thèse fondamentale du livre  est que, dans la société occidentale, le seul moyen d'arriver, si l'on est sans naissance ni fortune, est de violer tous les principes moraux que la société fait semblant de respecter. La question qu'il pose donc est : qui faut-il blâmer, ces aventuriers, ou le système qui les rend nécessaires ? Le personnage principal est une femme hypocrite, ambitieuse et sans scrupules : on assiste à son ascension au sommet de la société et à sa chute. Autour d'elle s

Littérature en musique (3)

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Que serais-je sans toi ? Jean Ferrat Magnifiquement interprété par Jean Ferrat, Que serais-je sans toi est avant tout un poème de Louis Aragon publié dans le recueil Le roman inachevé en 1956. Les poèmes de Louis Aragon ont été interprété par plusieurs artistes français. Le premier à mettre en musique ses poèmes est Georges Brassens ( Il n'y a pas d'amour heureux ). Mais revenons à Que Serais-je sans toi qui est bien sûr inspiré par l'amour et la muse de Louis Aragon : Elsa Triolet . La version de Louis Aragon : J'étais celui qui sait seulement être contre Celui qui sur le noir parie à tout moment Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre. Que cette heure arrêtée au cadran de la montre. Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant. Que serais-je sans toi que ce balbutiement. Un bonhomme hagard qui ferme sa fenêtre Un vieux cabot parlant dans anciennes tournées L'escamoteur qu'on fait à son tour

Les déferlantes

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Claudie Gallay 4e de couverture : La Hague ... Ici on dit que le vent est parfois tellement fort qu'il arrache les ailes des papillons. Sur ce bout du monde en pointe de Cotentin vit une poignée d'hommes. C'est sur cette terre âpre que la narratrice est venue se réfugier depuis l'automne. Employée par le Centre ornithologique, elle arpente les landes, observe les falaises et leurs oiseaux migrateurs. La première fois qu'elle voit Lambert , c'est un jour de grande tempête. Sur la plage dévastée, la vieille Nan , que tout le monde craint et dit à moitié folle, croit reconnaître en lui le visage d'un certain Michel . D'autres, au village, ont pour lui des regards étranges. Comme Lili , au comptoir de son bar, ou son père, l'ancien gardien de phare. Une photo disparaît, de vieux jouets réapparaissent. L'histoire de Lambert intrigue la narratrice et l'homme l'attire. En veut-il à la mer ou bien aux hommes ? Dans

Un oiseau blanc dans le blizzard

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Laura Kasichke 4e de couverture : Par une froide journée de janvier une femme disparaît dans l'une de ces banlieues trop propres et trop calmes que le cinéma américain nous a révélées. Katrina , sa fille unique , croit régler avec un soin méticuleux et lucide ses comptes avec l'image d'une mère destructrice détestée en secret. Mais alors pourquoi ces rêves obsédants qui hantent ses nuits ? Une fois encore, après A suspicious river , Laura Kasischke écrit avec une virtuosité glaciale le roman familial de la disparition et de la faute. On pense aux meilleurs livres de Joyce Carol Oates , on pense aussi à un scénario du type American Beauty , mais qui aurait évité les pièges de l'habileté et de la technique, pour nous laisser transis dans l'angoisse et la fascination de la littérature. Mon avis : Encore un excellent roman de Laura Kasischke ! Comme d'habitude j'ai avalé ce roman de Laura Kasischke avec beaucoup de

Sors de ce corps, William

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David Safier 4e de couverture : Deux dans un corps, c'est un de trop. Afin de réparer ses erreurs et reconquérir l'homme de sa vie, Rosa décide d'avoir recours aux services de Prospero , un magicien soi-disant capable de faire voyager les gens dans le passé. Et voilà comment la jeune femme se réveille dans la peau du génial William Shakespeare !  Lequel, oh dear , n'apprécie pas vraiment cette cohabitation forcée. Loufoque, rythmée et profondément humaine, la nouvelle comédie de David Safier offrir un grand moment de divertissement. Mon avis : Un roman très drôle ! Encore un roman lu grâce à une chronique d' Adely . Et encore un roman que j'ai adoré ! L'idée de départ m'a fait un tout petit peur : une jeune femme Rosa, qui se décrit elle-même comme le cliché ambulant de la trentenaire cherchant l'amour , vit mal le mariage de son ex-petit ami. Après avoir vu un numéro de cirque où un homme timide r

Littérature en musique (2)

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Je voudrais pas crever Pour cet article numéro 2 de la littérature en musique, je propose le poème de Boris Vian : Je voudrais pas crever : Je voudrais pas crever Avant d'avoir connu Les chiens noirs du Mexique Qui dorment sans rêver Les singes à cul nu Dévoreurs de tropiques Les araignées d'argent Au nid truffé de bulles Je voudrais pas crever Sans savoir si la lune Sous son faux air de thune A un coté pointu Si le soleil est froid Si les quatre saisons Ne sont vraiment que quatre Sans avoir essayé De porter une robe Sur les grands boulevards Sans avoir regardé Dans un regard d'égout Sans avoir mis mon zobe Dans des coinstots bizarres Je voudrais pas finir Sans connaître la lèpre Ou les sept maladies Qu'on attrape là-bas Le bon ni le mauvais Ne me feraient de peine Si si si je savais Que j'en aurai l'étrenne Et il y a z aussi Tout ce que je connais Tout ce que j'apprécie Que je sais qui me plaît Le fond vert de l

The Big bang theory : Saison 11

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Episodes 1 et 2 : Avis On repart sur de très bonnes bases et sur ce qu'on aime dans The Big bang theory. Je le dis tout de suite : j'ai adoré ces deux premiers épisodes qui sont pleins de surprises et qui repart sur ce qui a fait le succès de la série. Mes vœux ont été exaucé avec le retour clin d’œil de Stephen Hawking mais ce n'est pas le seul retour auquel nous avons droit puisque nous revoyons la responsable des ressources humaines de l'université : Vous vous souvenez d'elle ? Et donc nous revenons avec ce qui faisait le charme des premières saison c'est à dire : l es 4 garçons travaillant dans l'université et essayant de gérer leurs soucis professionnels . J'ai bien aimé les voir tous les quatre parler de leurs problèmes professionnels dans le nouvel appartement de Sheldon et Amy en buvant de l'alcool. Cela m'a fait aux innombrables discussions des filles sur leurs divers problèmes dans ce même appartement e

Les indiscrétions d'Hercule Poirot

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Agatha Christie 4e de couverture : " Richard Abernethie est décédé brusquement chez lui d'une crise cardiaque." C'est ce qu'on écrit les journaux. Tous les proches sont accourus pour les obsèques et tout se serait passé très correctement si cette écervelée de Cora n'avait bêtement demandé : "Il a bien été assassiné, n'est-ce pas ?" Cette question incongrue jette, évidemment, un froid dans la réunion de famille. Six ou huit coups de hache assénés, dès le lendemain sur le crâne de la bavarde, et un peu d'arsenic fourré dans le gâteau de sa dame de compagnie, justifieront l'intervention d' Hercule Poirot . Son fameux sens de la déduction prouvera que l'innocente question de Cora n'était pas si sotte... Mon avis : Un très bon roman policier mais un Hercule Poirot assez absent ! Comme vous le voyez, j'ai lu de nouveau un Agatha Christie où Hercule Poirot fait son apparition. Et si j

Série Z

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J. M. Erre 4e de couverture : Félix Zac vit aux crochets de Sophie - qui a de nombreuses qualités, dont la plus remarquable est de supporter Félix. Elle a seulement des doutes, parfois, sur la santé mentale de son ami qui a tendance à mélanger fiction et réalité. Cinéphile, Félix écrit des scénarios qu'il n'achève jamais. Jusqu'au jour où, mystérieusement inspiré, il met un point final à L 'Hospice de l'Angoisse . L'intrigue se passe à la Niche Saint-Luc, joyeuse maison de retraite où de vieux acteurs terminent leur existence . Dans cet établissement au-dessus de tout soupçon, un cadavre va semer le trouble. D'autant plus qu'il est le premier d'une longue série... Félix est sûr du succès : un certain Boudini, producteur à Rungis, s'intéresse à son chef-d'oeuvre ! Les ennuis commencent quand la fiction rattrape la réalité , et que de vrais cadavres se ramassent à la pelle... Où est le vrai ? Où est le faux ?!

Comment je suis devenu stupide

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Martin Page Résumé : Antoine est jeune . Antoine a des amis . Antoine est parisien . Antoine est intelligent . Antoine analyse absolument tout . Et surtout Antoine est malheureux . Et Antoine a une idée pour ne plus être malheureux : une idée de génie pense t-il.  Et si, Antoine devenait tout simplement stupide ? Mon avis : Un début prometteur mais un livre qui s"essouffle vite : Rassurez vous : malgré le titre du livre, il s'agit bien d'un roman et non d'un livre donnant des conseils pour devenir à notre stupide. J'ai tout simplement adoré le début du livre : c'est drôle , bien trouvé , plein d'ironie ,... et j'en passe ...(mais vous pouvez ajouter tous les synonymes d' amusant à la dernière phrase pour savoir ce que j'ai pensé du début du livre) Au tout début, le personnage principal passe une sorte d'entretien d'embauche pour devenir alcoolique, puis pour devenir suicidaire.

Littérature en musique

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Adieu Camille Marc Lavoine et Julie Depardieu Pour changer un peu des chroniques lectures, je me suis dit qu'il pourrait être sympa de partager des textes littéraires (on ne se refait pas) qui ont été adapté en musique . J'ai déjà quelques idées en tête et j'ai décidé de commencer par un Extrait de la pièce de théâtre d' On ne badine pas avec l'amour d 'Alfred de Musset interprété par Marc Lavoine et Julie Depardieu (qui je trouve chante merveilleusement bien et toute en retenue) Le texte : Petite Re-contextualisation :  Perdican et Camille s'aiment mais Camille a peur de l'amour et d'avouer cette amour : la faute aux religieuses du couvent où elle a vécu. Toutes ont connu des histoires qui ont mal fini.  Elle prend donc la décision (un peu exagéré) de retourner vivre dans ce couvent. Lorsque Perdican l'apprend lors de la scène 5 de l'acte II, voici ce qu'il lui déclare : "Adieu, Camille, retourne à to