Les yeux bleux
Thomas Hardy
4e de couverture :
Stephen, un architecte venu restaurer l’église d’une petite paroisse du Wessex, s’éprend d’Elfride, la fille du vicaire.
En raison des origines modestes du prétendant, le père s’oppose à leur mariage.
Le couple décide alors de s’enfuir à Londres, mais Elfride y renonce au dernier moment. Dès lors, quel destin attend la jeune fille ? Parviendra-t-elle à s’affranchir des carcans de l’époque et à conquérir sa liberté ?
Variation sur le roman initiatique, ce chef-d’oeuvre de la littérature anglaise est un bouleversant portrait de femme.
Mon avis :
Un nouveau coup de cœur !
J'ai déjà parlé de Thomas Hardy que j'aime beaucoup. J'adore son univers. Les livres de Thomas Hardy parlent parfaitement de son époque et surtout il arrive toujours à écrire de magnifiques portraits de femmes.
Cette fois, nous retrouvons Elfride, jeune femme et fille d'un vicaire ruiné.
Le vicaire, malgré son manque de fortune, connait parfaitement son rang social et refuse que sa fille épouse un fils de fermier (même si ce dernier est en bonne voie pour acquérir une très bonne réputation et gagner d'une certaine manière une très situation idéale).
La solution parait alors évidente aux deux jeunes gens: s'enfuir et se marier à Londres.
Seulement une fois, arrivée à Londres, elle se rend compte qu'elle ne peut trahir ainsi son père. Elle jure alors fidélité à son fiancé qui lui fera tout pour devenir "digne" d'elle et surtout à son niveau social. Comprenez : Stephen décide de tout faire pour devenir riche et choisit pour cela de partir aux Indes.
Assuré des sentiments d'Elfride pour lui, Stephen ne s'inquiète guère à propos de la distance et du temps de séparation.
Et, nous nous suivons Elfride, cette jeune femme qui croit à ses serments de fidélité sans jamais toujours les respecter.
Car la vie réserve bien des surprises à Elfride.
Difficile d'en dire beaucoup sans dévoiler l'intrigue principale de ce roman, mais je dirais que nous suivons une jeune qui a tout d'une héroïne. Elle m'a fait, par certains côtés, penser à Lili Bart, l'héroïne d'Edith Wharton dans le roman Chez les heureux du monde.
Une de ces héroïnes que la vie semble avoir choisie pour être des héroïnes tragiques. Des héroïnes avec un bon fond mais qui sont un peu trop naïves dans leurs choix. Des héroïnes assez solitaires en fin de compte qui n'arrivent par à partager avec les autres personnages leurs histoires et leurs sentiments.
Il va vraiment falloir que je découvre cet auteur et tes avis me donnent encore plus envie :)
RépondreSupprimerOui c'est un auteur qui décrit particulièrement bien la société dans laquelle il vit. C'est souvent désespéré mais c'est aussi très beau !
SupprimerOh super! Je ne suis pas sure d'avoir déjà vu passer celui ci mais il a l'air vraiment bien !
RépondreSupprimerOui c'était une très jolie lecture que j'ai énormément apprécié !
SupprimerTiens donc, je ne connaissais pas mais je suis très curieuse, je note =)
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé : c'est un très joli portrait de femme (il faut préparer ses mouchoirs toutefois).
SupprimerJ'ai découvert ce livre la semaine dernière à la bibliothèque, j'ai été tenté mais je n'ai pas osé car je ne connaissais pas. Merci beaucoup pour tes commentaires car mardi je retourne à la bibliothèque et cette fois je vais l'emprunté. Encore merci.
RépondreSupprimerC'est drôle car je viens de lire Les forestiers de Thomas Hardy et c'est vraiment un coup de coeur. Du coup, je te le conseille aussi 😊
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