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Nous avons toujours vécu au château

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Shirley Jackson 4e de couverture : « Je m’appelle Mary Katherine Blackwood . J’ai dix-huit ans, et je vis avec ma sœur, Constance . J’ai souvent pensé qu’avec un peu de chance, j’aurais pu naître loup-garou, car à ma main droite comme à la gauche, l’index est aussi long que le majeur, mais j’ai dû me contenter de ce que j’avais. Je n’aime pas me laver, je n’aime pas les chiens, et je n’aime pas le bruit. J’aime bien ma sœur Constance, et Richard Plantagenêt, et l’amanite phalloïde, le champignon qu’on appelle le calice de la mort. Tous les autres membres de ma famille sont décédés. » Mon avis : Un roman captivant ! De la famille Blackwood, il ne reste que trois survivants . Survivant est bien le mot car tous les autres membres de la famille sont morts six ans auparavant lors d'un dîner familial. Assassinés en réalité puisque de l'arsenic a été retrouvé dans le sucre servi au dessert pour en saupoudrer les mures. Mais revenons à ces trois

Le client

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John Grisham 4e de couverture : Le client, c'est Mark Sway , un jeune garçon de onze ans. Depuis qu'il a malencontreusement recueilli les confidences d'un avocat qui, avant de se suicider, lui a dit où se trouvait le corps du sénateur assassiné par la Mafia, la police et le FBI s'acharnent sur lui pour le faire parler. Mais Mark refuse de dire quoi que ce soit.  Il a vu le film Le Parrain. Il sait que "la Mafia n'oublie jamais" et qu'elle l'exécutera si elle le soupçonne d'être un peu trop bavard.  Alors, pour se défendre, il engage une avocate qui, pour un dollar – toute sa fortune ! – accepte de le représenter... Mon avis : Toujours aussi mitigé pour cet auteur ! J'en ai parlé il n'y a pas très longtemps :  L'affaire pélican  m'avait assez déçu mais comme je passe quasiment tous les jours devant une boite à lire où les romans de John Grisham s'accumulent et que je n'aime pas rester sur

Illusions perdues

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Honoré de Balzac 4e de couverture : A Angoulême, David Séchard , un jeune poète idéaliste, embauche dans son imprimerie un ami de collège, Lucien Chardon , qui prendra bientôt le nom de sa mère, Rubempré .  Poète lui aussi, il bénéficie d'une sorte de gloire locale et fréquente le salon de Louise de Bargeton à qui le lie bientôt une intrigue sentimentale qui fait tant jaser que tous les deux partent pour Paris.  Voilà bientôt Lucien lancé dans le monde des lettres aussi bien que de la haute société, mais si Paris est la ville des " gens supérieurs ", ce sera également pour lui celle des désillusions.  C'est bien la figure de Lucien, en effet, qui donne surtout son unité aux Illusions perdues qui ont d'abord été, de 1837 à 1843, une suite de trois romans devenus plus tard les trois parties de celui que nous lisons, quand Balzac eut conçu le projet de La Comédie humaine et décidé de faire de sa trilogie l'une des Scènes de la vie de pr

Littérature en musique (9)

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La cigale et la fourmi : Une découverte pour moi puisqu'en fouillant un peu pour trouver une nouvelle idée pour cette chronique, j'ai découvert cette petite pépite. Charles Trenet chantant la célèbre fable de La Fontaine : La cigale et la fourmi ! Le texte de la Fable : La Cigale, ayant chanté Tout l'Été, Se trouva fort dépourvue Quand la bise fut venue. Pas un seul petit morceau De mouche ou de vermisseau. Elle alla crier famine Chez la Fourmi sa voisine, La priant de lui prêter Quelque grain pour subsister Jusqu'à la saison nouvelle. Je vous paierai, lui dit-elle, Avant l'Oût, foi d'animal, Intérêt et principal. La Fourmi n'est pas prêteuse ; C'est là son moindre défaut. « Que faisiez-vous au temps chaud ? Dit-elle à cette emprunteuse. — Nuit et jour à tout venant Je chantais, ne vous déplaise. — Vous chantiez ? j'en suis fort aise. Eh bien !dansez maintenant. » Eh, bien, je d

Northanger Abbey

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Jane Austen [Relecture] 4e de couverture : Par sa gaucherie, ses rêveries naïves et son engouement pour les vieux châteaux, Catherine Morland semble loin des modèles de vertu. Mais si cette jeune Bovary délicatement british n'a rien d'une héroïne, c'est que Jane Austen s'amuse ! Et nous emporte, d'une plume malicieuse, d'un bout à l'autre du plus moderne des romans austeniens. Mon avis : Un concentré de malice et d'espièglerie ! Etant en pleine relecture des chefs d'oeuvre de Jane Austen, je me suis attaquée à Northanger Abbey. Un des romans les plus méconnus de Jane Austen.  Et pourtant... Ce roman est une parfaite réponse à ceux qui n'ont jamais lu une ligne de Jane Austen qui pensent que Jane Austen n'est que la précurseur des auteurs de roman à l'eau de rose. Dans Northanger Abbey, Jane Austen se livre à son exercice préféré : la parodie . La parodie des romans gothiques qui étaient très

Sukkwan Island

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David Vann [Relecture] 4e de couverture : Une île sauvage du sud de l'Alaska , accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées.  C'est dans ce décor hostile que Jim décide d'emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée , une année durant. Après une longue succession d'échecs personnels, c'est l'occasion de renouer avec ce garçon qu'il connaît si mal. Les dangers auxquels ils sont confrontés et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar . Alors que la situation devient vite hors de contrôle, le fils assiste peu à peu au naufrage de son père et commence à prendre les choses en main .  Jusqu'au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin. Sukkwan Island est une histoire de désolation et de survie au suspense insoutenable.  Mon avis : Un petit bijou de la littérature américaine ! Lorsque j'ai ach

Moon Palace

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Paul Auster 4e de couverture : Marco Stanley Fogg raconte ici les circonstances étranges qui ont marqué sa vie, depuis son arrivée à New York en 1965 jusqu'à ce que, sept ans plus tard, il découvre l'identité de son père... à temps pour assister à son enterrement.  Et ses amours, ses rencontres, sa misère, ses errances dans les paysages mythiques de l'Amérique rêvée constituent le matériau d'un formidable roman d'aventures en même temps qu'elles apparaissent comme les étapes d'un voyage initiatique aux confins de la solitude et de la déréliction. Mon avis : Un joli roman ! Dans le New-York des années 60, nous rencontrons Marco drôle d'énergumène qui nous raconte sa vie de jeune homme vivant dans un appartement meublé de cartons de livres. Véridique ! Ses meubles sont fait à partir de cartons : saviez-vous qu'avec plusieurs cartons remplis de livres nous pouvions poser un matelas dessus et s'en faire un lit ? E