Eragon : L'héritage [Tome IV]


Christopher Paolini

photo de couverture avis critique chronique bayard jeunesse

Bof !

J'ai choisi de lire, enfin, le dernier tome de la saga Eragon pour plusieurs raisons. Je me suis, tout d'abord, rappelé de cette série fantasy lorsque j'ai parlé des personnages littéraires les plus agaçants (oui, désolé, Eragon m'a toujours agacé) et, ensuite, j'ai vu sur le blog de Melliane que Christopher Paolini allait écrire un autre roman.

Je me suis, donc, dit qu'il serait temps de lire la fin de cette saga.
J'ai emprunté ce livre à ma bibliothèque municipale et je n'ai pas pris le temps de relire les trois tomes précédents car je sais que je trouvais (déjà à l'époque) beaucoup de longueurs dans cette saga.

J'ajoute que la lecture des tomes précédents remontent à un peu plus de 10 ans et comme vous pouvez vous l'imaginer je n'avais pas tout en mémoire lorsque j'ai commencé le quatrième tome.
Il y a une petit résumé au début du livre mais Christopher Paolini lui ne prend pas la peine de réexpliquer aux lecteurs l'histoire.
On sent qu'il s'adresse aux lecteurs qui adorent cette saga.

Nous sommes, donc, tout de suite plongés dans une bataille.

Mais le début de l'histoire ne reflète pas exactement ce que va être ce tome IV.
Je garde les mêmes reproches que je me faisais pour les trois précédents tomes. Beaucoup de longueurs. Beaucoup d'allers-retours pour rien.
Beaucoup de passages qui ne font pas avancer l'histoire.
On sent que Christopher Paolini est un grand fan de fantasy et qu'ils tirent sur tous les clichés du genre.
On sent aussi que Paolini n'a pas réussi à faire du "Grand méchant" de son livre un personnage charismatique. Pendant tous les passages avec Galbatorix, j'avais envie de lever les yeux au ciel (ce qui n'est pas très pratique pour lire, vous en conviendrez.)

Pourtant, parfois, Paolini réussi à créer de bons personnages : je pense à Murtagh qui est un personnage assez réussi (même si encore une fois c'est un cliché du héros meurtri, ambigu et ambivalent de la littérature de fantasy). Parfois, il m'a même fait penser à un bad guy de romance. Bon, Pourquoi Pas ?
De même, Nasuada est une héroïne très réussie. C'est vraiment une bonne idée d'avoir, dans cette saga, une héroïne forte mais qui en même temps,  n'est pas une oie blanche.
Et, dernier personnage très réussi : Angela. Elle a un aura mystérieux tout en restant accessible. Elle apprte une touche d'humour souvent bienvenue. Pour moi, c'est peut-être le meilleur personnage de cette saga.

Les autres personnages sont plus problématiques : Eragon et Arya sont trop parfaits pour être intéressants.
Roran (le cousin d'Eragon) est sympathique mais n'a pas beaucoup de charisme.
Elva, la petite fille qu'Eragon a maudit en voulant la bénir, est un cliché à elle toute seule.
Les nains font de la figuration et on a dû mal à leur dégager une personnalité.

Voilà pour les personnages.

Pour l'intrigue, comme je l'ai dit, il y a beaucoup trop de longueurs. Et, il y a des choses qui m'ont vraiment énervé.
Une des seules choses dont je me rappelais de cette saga est que tous les personnages on un nom en ancien langage (l'ancien langage est plus un gadjet à mon avis utilise par Christopher Paolini mais je ne vais pas m'étendre là-dessus) et que chaque personnage aimerait trouver son nom car cela lui apporte des connaissances sur lui-même.
Aussi, savoir le nom en ancien langage d'une autre personne apporte énormément de pouvoir à ceux qui le connaissent.
Bref, dans ce tome Eragon et Saphira trouveront leur nom.
Et, on nous dit : le nom était beau, plein de sens et reflétait bien la personnalité. Il y a les défauts et les qualités...
Et, c'est tout !
A aucun moment, on ne saura ce qu'est vraiment un nom. On sent que Paolini ne sait pas lui même comment verbaliser cela.
J'ai trouvé ça vraiment énervant? Il n'est pas du tout allé au bout de son idée par paresse ou par manque d'imagination.

Pour le reste de l'histoire, je vais faire de gros spoilers donc je préfère prendre les précautions qui s'imposent.

SPOILER

La fin de Galbatorix est franchement risible. Comme je l'ai dit Galbatorix n'a aucun charisme. Et, il meurt en gros parce qu'Eragon lui lance un sort qui lui fait comprendre les horreurs qu'il a fait subir aux autres.
Ensuite, aucun personnage important n'est touché et on peut deviner avant la bataille qui va mourir. Ainsi lorsque Arya dit à sa mère qu'elle lui promet de ne pas mourir, j'aurais pu parier que sa mère allait, elle, perdre la vie.
Ce qui d'ailleurs n'a l'air de lui faire ni chaud ni froid.
Et, enfin, on sent que Christopher Paolini a voulu faire une Fin à la Seigneur des anneaux et éviter le reprocher d'une fin trop rose.
Ainsi, aucun des personnages ne finira avec la personne qu'il aime.
Et Eragon partira même loin de la terre qu'il connait.
Sortez les violons.

Arrivée à ce stade de l'histoire, j'étais déjà contente d'être allée au bout du roman.
Je sais qu'Eragon est un livre destiné à la jeunesse mais je pense qu'il aurait vraiment gagné à être retravaillé.
Il y a du bon dans cette saga mais beaucoup trop de grosses ficelles pour en faire un bon livre.
C'est vraiment dommage pour une saga qui était sortie avec une grosse publicité le présentant comme le successeur du Seigneur des anneaux.

Et vous ?
Qu'avez-vous pensé de cette saga ?

Commentaires

  1. Hello, je n'ai pas lu cette saga. Je suis moyennement emballée par celle-ci. Donc, elle dort paisiblement au font de ma wishlist^^.
    Merci pour ton avis !
    Des bisous.

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    1. Coucou, elle avait eu un gros succès à l'époque de sa sortie (ça surfait sur le succès du Seigneur des anneaux au cinéma) mais il y a une peu trop de facilités à mon goût !

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  2. bonjour, comment vas tu? dommage... je n'ai pas lu cette saga mais j'ai vu le film il y a très longtemps. ça avait pourtant l'air sympa. passe un bon lundi et à bientôt!

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    1. Je vais bien merci. Et Toi ? J'avais plutôt aimé le premier tome mais je trouve que l'auteur s'est vite laissé aller à la facilité... Trop de clichés !

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