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Gravé dans le sable

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Michel Bussi 4e de couverture : Quel est le prix d'une vie ? Quand on s'appelle Lucky , qu'on a la chance du diable, alors peut-être la mort n'est-elle qu'un défi. Un jeu. Ils étaient cent-quatre-vint-huit soldats sur la péniche en ce jour de juin 1944 . Et Lucky a misé sa vie contre une hypothétique fortune. Alice , sa fiancée, sublime et résolue, n'a plus rien à perdre lorsque, vingt ans plus tard, elle apprend l'incroyable pacte conclu par Lucky quelques heures avant le Débarquement. De la Normandie aux Etats-Unis, elle se lance à la quête de la vérité et des témoins... au risque de réveiller les démons du passé. Mon avis : Ce livre de Michel Bussi commence par une préface de lui-même nous racontant la genèse  de ce roman. Il nous apprend, donc, que même si ce roman a été publié pour la première fois en 2014, c'est le premier roman qu'il a écrit à l'âge de 30 ans. Il nous explique, donc, que lo

Thérèse Desqueyroux

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François Mauriac 4e de couverture : Pour éviter le scandale et protéger les intérêts de leur fille, Bernard Desqueyroux , que sa femme a tenté d'empoisonner, dépose de telle sorte qu'elle bénéficie d'un non lieu. Enfermée dans sa chambre, Thérèse tombe dans une prostration si complète que son mari, effrayé, ne sait plus quelle décision prendre. Doit-il lui rendre sa liberté ? Dans ce livre envoûtant, François Mauriac a réussi un fascinant portrait de criminelle . Mon avis : L'histoire commence, donc, par un non-lieu pour Thérèse : son époux décide de dire que l'empoisonnement dont il a été victime n'était qu'un accident. La véritable condamnation de Thérèse commence alors : elle n'a plus le droit de sortir de sa chambre mais doit à tout prix sauver les apparences en public.  Sauver les apparences sera, d'ailleurs, le leitmotiv de tous les proches de Thérèse. "Vos repas vous seront servis par Balionte dans

La chambre de Jacob

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Virginia Woolf 4e de couverture : Le chef d'oeuvre de Virginia Woolf ? Sûrement son récit le plus étrange, le plus délicat, le plus hanté par la mort, comme une absence qui obsède. Qui est Jacob ? L'enfant qui, un jour, ramasse un crâne de mouton séché par le vent le long des rochers, l'étudiant nonchalant de Cambridge ou bien l'helléniste à la recherche de la sagesse ?... Tout converge vers la disparition de Jacob . Dès les premières pages, on devine en sourdine le leitmotiv de la mort. Une tristesse confuse, irraisonnée , se glisse sous les pas du jeune homme. Et pourtant il ne se passe presque jamais rien. Quelques images d'un adolescent qui collectionne les papillons, parcourt au galop les plaines de l'Essex, se baigne nu dans la rivière, lit Spinoza et Dickens, part en Grèce, fume la pipe et séduit les femmes et les jeunes filles. Bref, le portrait d'un être insouciant et cependant menacé. Jacob ne reviendra pas de la guerre.

Chewing-gum et spaghetti

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Exbrayat 4e de couverture : De Vérone, de l'amour, du commissaire Tarchinini et de ses méthodes, oh combien latines pour mener une enquête, le très guindé Cyrus A. William Leacok arrivant tout droit de Boston, en a par-dessus la tête. La découverte du corps d'un représentant de commerce l'empêche de repartir chez lui car c'est l'occasion rêvée de prouver à ces italiens que c'est sur la science qu'il faut s'appuyer dans la recherche criminelle et non sur une imagination qu'il juge plus que débordante. Mon avis : Un livre et un auteur découverts grâce aux conseils d' Adely  qui a chroniqué  Amour et sparadrap du même auteur  sur son très beau blog. J'ai beaucoup aimé ce roman ! Une enquête policière qui est un peu au second plan puisqu'on se concentre surtout sur le choc des cultures entre Cyrus, américain et fier de l'être , et le commissaire Tarchinini, italien et tout aussi fier de l'être . I m

La carrière du mal

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Robert Galbraith = J. K. Rowling   4e de couverture : En arrivant au bureau un matin, Robin - la jeune assistante du détective privé Cormoran Strike - trouve un colis qui lui est personnellement adressé. A l'intérieur : la jambe tranchée d'une femme . Pour Cormoran Strike, seuls quatre individus sont capables d'une telle atrocité. Quatre noms tout droit sortis de son propre passé. Persuadés que la police fait fausse route, Strike et Robin se lancent dans une enquête périlleuse, traquant un tueur psychopathe et fétichiste aux motivations insoupçonnables... Mon avis :   Ce troisième volet des aventures de Cormoran et Robin est, à mon avis, le plus abouti. J'avais aimé les deux précédents tomes ( L'appel du coucou et Le ver à soie ) sans être totalement convaincu par l'enquête policière en elle-même.  Les deux personnages principaux sont, pour moi, le point fort de ces trois romans policiers . Ce qui n'est pas étonnant q

N'oublier jamais

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Michel Bussi 4e de couverture : Il court vite, Jamal , très vite. A cause de sa prothèse à la jambe et autres coups du sort, il a un destin à rattraper. A Yport , parti s'entraîner sur la plus haute falaise d'Europe. Il a d'abord remarqué l'écharpe, rouge, accrochée à une clôture, puis la femme brune, incroyablement belle, la robe déchirée, le dos face au vide, les yeux rivés aux siens. Ils sont seuls au monde : Jamal lui tend l'écharpe comme on tend une bouée. Quelques secondes plus tard, sur les galets glacés de la plage déserte, gît sous les yeux effarés de Jamal le corps inerte de l'inconnue. A son cou, l'écharpe rouge. C'est la version de Jamal. Le croyez-vous ? Mon avis : Dès le début de l'histoire, Jamal, le narrateur nous parle à nous lecteurs et nous demande de le croire, de croire à son histoire, de croire à son innocence, et surtout de croire que tout sera expliqué et que l'histoire finira bien. Ou

Jane Austen : Entre les lignes

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Virginia Woolf  Je vais  re-parler  de Jane Austen et de  Virginia Woolf  dans ce court article, aussi court que le livre que je présente aujourd'hui. Je précise qu'il s'agit d' un livre bilingue avec d'un côté la version originale anglaise et la traduction en regard : très pratique si on veut améliorer son anglais Dans ces 74 pages, Virginia Woolf nous présente sa vision de Jane Austen : vous pensez bien que je ne pouvais passer à côté de cet essai.  On ressent toute l'admiration que Virginia Woolf porte pour Jane Austen, et surtout, elle nous donne son regard "expert" sur l'écriture de Jane Austen. Voici ce qu'elle dit sur un roman inachevé ( Les Watson ) de Jane Austen :  "Ces premières pages laborieuses des Watson prouvent que son génie n'était en rien prolifique ; il ne lui suffisait pas, comme Emily Brontë, d'ouvrir la porte pour laisser entrer l'inspiration. Avec humilité et sérénité elle ramas