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Cinna

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Pierre Corneille 4e de couverture : Corneille , on le sait maintenant, était un profond analyste de la vie et du pouvoir politiques . Il raconte ici l'échec d'une conjuration - seule forme d'opposition sous la dictature - et le pardon qui la suit. Sous l'intrigue apparente, et historique, il a voulu montrer le drame du pouvoir vieillissant, de l'opposition impuissante, des individus dépassés par des forces qui les écrasent. Cette tragédie n'a donc rien perdu de sa puissance, ni de son actualité. Mon avis : Un chef d'oeuvre.  J'admire Corneille depuis  longtemps  : j'admire ces chefs d’œuvres comme Le Cid et Horace.  Je connais certains dialogues de ses pièces de théâtre sans jamais avoir cherché à les apprendre. Je relis certaines scènes régulièrement,... Et, j'ai lu récemment pour la première fois : Cinna. Et encore une fois, j'ai été subjugué par la beauté de l'histoire et celle des dialogues. L

Le mystère Sherlock

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J. M. Erre 4e de couverture : Meiringen , Suisse. Les pompiers dégagent l'accès à l'Hôtel Baker Street. Cet établissement, charmant et isolé, a été coupé du monde pendant trois jours à cause d'une avalanche. Personne n'imagine que, derrière la porte close, se trouve un véritable tombeau. Alignés dans la chambre froide reposent les cadavres des dix universitaires. Tous sont venus là, invités par l'éminen t professeur Bobo , pour un colloque sur Sherlock Holmes . Un colloque un peu spécial puisque, à son issue, le professeur Bobo devait désigner le titulaire de la toute première chaire d'holmésologie de la Sorbonne. Le genre de poste pour lequel on serait prêt à tuer... Hommage, pleins de rebondissements, à Sherlock Holmes et à Agatha Christie ; regard amusé sur le petit monde de l'Université ; humour et légèreté. Pour lutter contre la déprime ambiante, Le Mystère Sherlock est idéal ! Mon avis : Une véritable enquête policière lo

Fouché

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Stefan Zweig 4e de couverture : Joseph Fouché (1759-1820) est l'une des figures les plus énigmatiques de son temps. Élevé chez les Oratoriens, il fut un pilleur d'églises. Conventionnel modéré, il massacra les royalistes de Lyon. Ayant voté la mort de Louis XVI , il fut ministre de Louis XVIII . Napoléon , qui en fit son ministre de la Police , le chassa et le rappela  : il le craignait et avait besoin de lui. La postérité n'a longtemps vu en Fouché que l'opportuniste cynique, capable de toutes les infamies et de toutes les trahisons pour assouvir son goût du pouvoir. Il le fut, mais il sut aussi s'opposer habilement à Robespierre comme à Napoléon, et, en quelques occasions décisives, agir en fonction du bon sens et de l'intérêt de son pays. Mon avis : Une très bonne biographie de Stefan Zweig (comme toujours) Je le dis d'emblée : j'aime beaucoup la plume de Stefan Zweig et si j'ai lu cette biographie de Fouché c&#

Le C.V. de Dieu

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Jean-Louis Fournier 4e de couverture : "Le ciel était fini, la Terre était finie, les animaux étaient finis, l'homme était fini. Dieu pensa qu'il était fini aussi, et sombra dans une profonde mélancolie. Il ne savait à quoi se mettre. Il fit un peu de poterie, pétrit une boule de terre, mais le cœur n'y était plus. Il n'avait plus confiance en lui, il avait perdu la foi. Dieu ne croyait plus en Dieu. Il lui fallait d'urgence de l'activité, de nouveaux projets, des gros chantiers. Il décida alors de chercher du travail, et, comme tout un chacun, il rédigea un curriculum vitae." Mon avis : Amusant ! En ouvrant ce livre, je m'attendais à lire un véritable curriculum vitae de Dieu où Jean-Louis Fournier nous présenterait un Dieu qui commenterait ironiquement chacune de ces inventions. Je dois un peu trop prendre les titres au pied de la lettre . Ce roman nous montre un Dieu qui a décidé de passer un entretien

La foire aux vanités

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Thackeray 4e de couverture : Il s'agit de l'un de l' un des plus grands classiques du roman anglais . Le XIXe siècle britannique est divisé entre Dickens et Thackeray (1811-1863) comme le nôtre entre Balzac et Stendhal. Thackeray est l'égal de Stendhal et La foire aux vanités (1848), son chef d'oeuvre. Il y utilise un style humoristique ou ironiquement épique pour donner l'un des plus grands romans de satire sociale en langue anglaise. La thèse fondamentale du livre  est que, dans la société occidentale, le seul moyen d'arriver, si l'on est sans naissance ni fortune, est de violer tous les principes moraux que la société fait semblant de respecter. La question qu'il pose donc est : qui faut-il blâmer, ces aventuriers, ou le système qui les rend nécessaires ? Le personnage principal est une femme hypocrite, ambitieuse et sans scrupules : on assiste à son ascension au sommet de la société et à sa chute. Autour d'elle s

Littérature en musique (3)

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Que serais-je sans toi ? Jean Ferrat Magnifiquement interprété par Jean Ferrat, Que serais-je sans toi est avant tout un poème de Louis Aragon publié dans le recueil Le roman inachevé en 1956. Les poèmes de Louis Aragon ont été interprété par plusieurs artistes français. Le premier à mettre en musique ses poèmes est Georges Brassens ( Il n'y a pas d'amour heureux ). Mais revenons à Que Serais-je sans toi qui est bien sûr inspiré par l'amour et la muse de Louis Aragon : Elsa Triolet . La version de Louis Aragon : J'étais celui qui sait seulement être contre Celui qui sur le noir parie à tout moment Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre. Que cette heure arrêtée au cadran de la montre. Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant. Que serais-je sans toi que ce balbutiement. Un bonhomme hagard qui ferme sa fenêtre Un vieux cabot parlant dans anciennes tournées L'escamoteur qu'on fait à son tour

Les déferlantes

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Claudie Gallay 4e de couverture : La Hague ... Ici on dit que le vent est parfois tellement fort qu'il arrache les ailes des papillons. Sur ce bout du monde en pointe de Cotentin vit une poignée d'hommes. C'est sur cette terre âpre que la narratrice est venue se réfugier depuis l'automne. Employée par le Centre ornithologique, elle arpente les landes, observe les falaises et leurs oiseaux migrateurs. La première fois qu'elle voit Lambert , c'est un jour de grande tempête. Sur la plage dévastée, la vieille Nan , que tout le monde craint et dit à moitié folle, croit reconnaître en lui le visage d'un certain Michel . D'autres, au village, ont pour lui des regards étranges. Comme Lili , au comptoir de son bar, ou son père, l'ancien gardien de phare. Une photo disparaît, de vieux jouets réapparaissent. L'histoire de Lambert intrigue la narratrice et l'homme l'attire. En veut-il à la mer ou bien aux hommes ? Dans