L'affaire Agatha Christie
Nina de Gramont
Bof
Comme vous le savez maintenant, j'aime beaucoup Agatha Christie. J'ai dévoré quasiment tous ses romans.
J'ai, donc, emprunté ce roman qui trônait parmi les nouveautés de la bibliothèque municipale que je fréquente.
Je vous avoue que, dès le début, j'ai eu des doutes. Oui, je voyais que ce roman allait parler de la fameuse disparition d'Agatha Christie (vous savez les onze jours où elle a disparu après avoir compris que son mari allait la quitter pour sa maîtresse).
Agatha Christie n'a jamais voulu parler de cette histoire, pas même dans son autobiographie. Agatha Christie dira simplement qu'elle a connu un épisode amnésique.
Nina de Gramont choisit, donc, de reprendre cet épisode de la vie de la romancière anglaise et d'écrire une fiction totale à partir de ce sujet.
Le nom de la maîtresse du Colonel Christie est même modifié. Dans la réalité, cette dernière s'appelle Teresa Neele, dans le roman, cela sera Nan O'Dea. De même, le prénom de la fille d'Agatha Christie sera modifié.
J'imagine que ces précautions sont prises afin d'éviter tous procès de la part des ayant droit d'Agatha Christie.
Il faut dire que Nina de Gramont n'y va pas par quatre chemins dans ce roman. Je ne comprenais pas bien où elle voulait en venir au début...
Je précise que la plus grosse partie du roman est du point de vue de la maîtresse. Au départ, j'ai trouvé ce parti-pris intéressant.
Je ne m'y attendais pas et je vous avoue que cela donnait un peu de fraicheur au récit et cela évitait de prêter à Agatha Christie des pensées qu'elle n'aurait certainement jamais eu.
Mais, le récit part, ensuite, dans des rebondissements assez grotesques. Disons que si cela était un roman où on ne prenait pas le nom et l'identité d'Agatha Christie, cela ne me choquerait.
Oui, mais Nina de Gramont a choisi de se servir de l'identité de l'auteure anglaise, donc, on ne peut pas faire abstraction de cela, n'est-ce pas ?
Nous avons, donc, une maîtresse qui veut le mari d'Agatha Christie pour une raison bien précise et à cause d'un traumatisme ancien.
Une maîtresse qui refuse même l'amour de sa vie pour une raison qui ne tient pas vraiment debout. Autre problème : à aucun moment, on ne comprend pourquoi Agatha tient tend à son époux. Honnêtement, quand on le voit à l’œuvre, on se dit qu'à la place d'Agatha Christie, on se dirait simplement : "bon débarras".
En résumé, le livre est un mélange de fiction, d'intrigue mal ficelé où le nom d'Agatha Christie semble être présent uniquement pour donner un coup de pub à un roman qui ne méritait certainement pas qu'on parle autant de lui.
Je ressors de ma lecture en me disant m'être fait avoir : j'ai été appâté par ma curiosité autour de cet épisode et à cause du nom d'Agatha Christie. Et, comme chacun le sait, la curiosité est un bien vilain défaut.
bonjour, comment vas tu? j'ia lu une histoire similaire mais en BD. passe un bon lundi et à bientôt!
RépondreSupprimerDommage que le nom de la célèbre autrice soit utilisé à mauvais escient et de manière peu convaincante.
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